Fatality !

Bien t'as vu ? Le numéro Uno, l'auteur-compositeur et interprète Fatal Bazooka alias Fat Baz, F.Bazook, F.B., F. ou encore FFF... responsable des hits Fous ta cagoule, Mauvaise foi nocturne, J'aime trop ton boule, Trankillement, Parle à ma main et Ce matin va être une pure soirée s'offre enfin sa propre life au cinéma, en dynamitant au passage les coulisses du music-business. Le rappeur mégalo Fatal Bazooka a des tubes à la pelle (Tuvaferkwa ?! et Du uc), mais aussi un lourd secret qui pourrait nuire à sa sulfureuse réputation de Gangsta car Fatal notre rappeur hardcore des montagnes a menti sur ses origines en faisant croire qu'il était né dans un ghetto alors qu'il a grandi dans un petit village de Savoie.
À partir de son personnage culte de Fatal Bazooka, Michaël Youn (La Beuze, Le Fantôme de Canterville) réalise, interprète et coscénarise avec Dominique Gauriaud, Jurij Prette et Isabelle Funaro une comédie joyeusement déjantée sur la gloire et les déboires de la méga-star, accompagné de l'humoriste Stéphane Rousseau (Les Invasions barbares, Le Vrai du faux) qui incarne un personnage haut en couleur, la nouvelle star de l'Electropop-bio, la biscotte Chris Prolls avec ses hits Fuck U, C'est la fête dans mon slim et même Je suis Muzik. Isabelle Funaro (Vive la France) est la femme de Fat Baz, Athéna Novotel, une parodie de Paris Hilton. La bande à Fatal ; le compositeur Pedro Summer c'est Vincent Desagnat (Le Carton, Les Aventures de Spirou et Fantasio), le manager Bruce Keita c'est Fabrice Eboué (Case départ, Coexister), le prof de mise en forme Hervé Willard, c'est Jérôme Le Banner et le producteur Tony Tarba, c'est Jean Benguigui (Le Grand Pardon, Brillantissime). Sans oublier Armelle (Bimboland, Le Petit Spirou), Ary Abittan (Coco, Je vais mieux), Reem Kherici (OSS 117 : Rio ne répond plus, Jour J), Catherine Allégret (Carré de dames pour un as, La Rafle) et Yin-Tung Chu.

Et comment il s'intitule le pikachu ?

Fatal est une star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, quatre Music Awards, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l'ouverture de son propre parc d'attractions Fataland. Il est le numéro 1 incontesté. Totalement mégalomane, il vit dans une villa tout à sa gloire, avec la pulpeuse Athéna Novotel, célébrité de la téléréalité et héritière d'un empire de l'hôtellerie. En apparence tout va bien... mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu'il ne sait plus d'où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu'il a grandi dans le ghetto... alors qu'en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Démasqué en public par son rival, le chanteur Chris Prolls, engagé et soucieux de la planète, qui lui vole désormais la vedette, le rappeur décide de retourner chez les siens, dans sa Savoie natale, où il retrouve son amour de jeunesse !

Ah là là, j'suis tombé !

Fatal est le premier long métrage de Michaël Youn sur son personnage fétiche de Fatal Bazooka déjà utilisé de nombreuses fois par l’humoriste accompagné à l'époque par Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine dans différentes apparitions lors de l’émission culte le Morning Live diffusée sur M6 entre 2000 et 2003 ainsi que dans différentes chansons de son album T'as vu ?.
La première partie du film nous en met plein la vue dans une déferlante de gags visuels, de musiques humoristiques endiablées et de punchlines de la mort pendant 50 minutes jusqu'à Canapi avec un petit moment de flottement à son retour en Savoie mais le final dantesque dans le Superclash, F.Bazook en confrontation direct face à Chris Prolls reste dans les mémoires pour cette bataille vocale des plus drôles ! Youn crève l’écran dans ce récit de gloire et de déchéance comique, on peut remarquer aussi qu'Eboué et Le Banner redonnent de l'élan dans des scènes très cocasses cependant Desagnat ne sert à rien mais fonctionne cependant bien en groupe. L'hilarant Stéphane Rousseau ne s’en sort pas trop mal, son rôle est fait pour lui, Fatal est vraiment une œuvre réussi, drôle et inventif, à condition bien sûr d’apprécier l’humour de Youn !

C'est qui le patron ?