Fatal Move
4.6
Fatal Move

Film de Dennis Law (2008)

De bonnes intentions ruinées par un script indigent

Un casting 4 étoiles, avec un Sammo impressionnant en parrain de triade, un Simon Yam toujours impeccable dans le rôle du frangin violent et névrosé, l’actrice taïwanaise Tien Niu, ancienne gloire et égérie des années 70, Danny Lee en flic ce qui a toujours coulé de source, personne ne peut mieux jouer les rôles de policier badasse que lui, Jacky Wu Jing en tueur à gage vénère avec une belle mèche à la Ekin, qui use du sabre pour zigouiller des dizaines d’ennemis, plus l’apparition de seconds rôles comme Lam Suet, Eddie Cheung ou encore Ken Lo, tout ceci pouvait présager du meilleur.

Des scènes ultra-violentes, voir gore, quand le personnage de Wu Jing se met à découper ses victimes avec son superbe katana, ou quand Simon Yam, endossant à nouveau à merveille un personnage névrosé et sans pitié comme dans ses plus éminentes catégorie III se met à torturer l'une de ses victimes à qui il reste en général quelques minutes à vivre. La cerise sur le gâteau revenant à un Sammo toujours aussi charismatique dans un rôle peu coutumier pour lui quand on regarde l’ensemble de sa carrière.

Alors, tout était rassemblé, pour un nouveau revival du film de triades hongkongais, sortant des carcans des polars bas du front post-récession à la Dante Lam ou à la Benny Chan ? Et bien pas vraiment, voir pas du tout : faute à un script mal emballé et à une réalisation dont le point d’ancrage semble être d’en mettre plein la gueule à certains moments, pour montrer qu’on sait faire, quitte à perdre totalement son fil narratif. L’excès de gimmicks finit de ruiner toutes velléités de la part d’un réalisateur pas maladroit mais souvent incapable de donner de la cohérence à son schéma narratif, et surtout dans les moments forts du film, ce qui pose rapidement problème si l’on est attaché à une certaine cohérence scénaristique.

Malgré tout ces défauts, le film demeure agréable à suivre dans la mesure où l’on prend un certain plaisir à retrouver ces veilles gloires post-récession qui firent les beaux jours du cinéma HK, mention spéciale à big Sammo qui m’a personnellement toujours donné une raison de ne pas détester les films dans lesquels il apparaît, même ses plus mauvais, et à un Simon Yam inégalable pour interpréter les personnages névrosés.

Créée

le 28 mars 2023

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