Fatal Rose, c’est le Cat. III combo « dramatique et érotique » par excellence. Il respecte comme il se doit le cahier des charges. D’une part, vous avez une femme (jolie qui plus est) qui subit les pires cruautés : tentative de viol et la perte de son fœtus, après avoir été rossé de coups. Une scène cruelle mettant franchement mal à l’aise. D’autre part, il y a un nombre de scènes de sexe tout du long, jamais trop et supportable en plus. Wong Wing-Fong nous montre, entre autre sa jolie plastique en plus de sa collection de couteau. Elle est cette femme qui vengera coûte que coûte la mort de son mari. Et pour ce faire, elle ne reculera devant rien. Même internée en asile psychiatrique, elle trouvera la force pour aller au bout de son action. Autant dire que nous avons là une cliente sérieuse, dont les exploits sont notamment orchestrés par un thème musical d’Harold Faltermeyer pour Running Man (1987). Quant à l’entreprise qui la met en scène ? C’est autre chose.


Globalement, nous sommes face à une production fait à la va vite et qui manque de ce petit quelque chose. Je ne sais si le terme « talent » est adéquat. Je ne pense pas. Je n’irai pas à écrire que cela manque « d’implication » non plus, mais on ne sent jamais l’envie de faire de ce Fatal Rose, une œuvre avec une dimension propre. Finalement, ça ne reste qu’un produit d’exploitation de plus, et c’est bien dommage. Il y avait matière à. D’autant plus qu’un certain sérieux dû à cette vengeance au pluriel est désamorcé par une séquence comique. Elle met en scène Charlie Cho et le gamin/témoin, seul dans la maison de ses parents. Cheung Chi-Chiu nous rejoue alors un Maman, j’ai raté l’avion (1990) sur une musique de cartoon. Mais WTF Cheung Chi-Chiu ?! Quant au coup de l’enfermement dans le frigo durant l’acte final… bref.


Fatal Rose est un petit Cat. III qui se laisse regarder sans mal. De là à lui trouver des qualités, quand même pas. Mais il offre des choses qui ne sont pas inintéressantes. Tout d’abord l’actrice Wong Wing-Fong. Ensuite, la vengeance incarnée par cette dernière aux lames acérées. Et puis Charlie Cho en personne, caractérisé par son côté pervers et sa mentalité d’enfoiré de première.


(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/11/01/fatal-rose-1993-cheung-chi-chiu-avis-review/)

IllitchD
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le 26 déc. 2013

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