Flesh
5.5
Flesh

Film de Edouard Salier (2005)

Comment dire ? C'est le genre de film que l'on hésite à trouver génial ou repoussant. Concrètement d'un point de vu purement technique il n'y a rien à redire : les effets et l'animation servent au mieux la narration avec un rendu visuel saturé de sexe, de symboles de l'amérique sur fond d'immeubles au vitres brillantes. Là où on est un peu paumé c'est au moment de savoir si le mec qui a fait ce film a toute sa tête ? Parce que on a un espèce de dicton personnel mis en scène de manière toute aussi personnelle.
Rassurez vous les 5 premières minutes sont géniales et superbes... Le réalisateur reconstitue à sa sauce les prises de vues les plus connues du 11 septembre, en commençant par survoler la city de New York.
Passé ce temps là l'expression exacte est "ça part en live" !

Explication : on a d'un coup une flotte d'avion de ligne qui s'abat sur les buildings (où sont projetés des vues d'un couple lesbien en pleine action). Chaque crash ouvre une blessure sanglante d'où jaillissent de grands "pics" rouges stylisés. Tout y passe, les rues, les immeubles... Et au milieu de la confusion on nous martèle l'écran avec des clichés de l'amérique : de mémoire on s'enfile dans la vue guantanamo, la guerre civile, Bush, Mickael Jackson, et des puits de pétrole ! Âmes sensibles s'abstenir (c'est juste à la limite du supportable). Ce chaos laisse place à un champ de ruines hérissé de pics rouge sang qui se réunissent pour former une montagne dorée (symbole de l'espoir ?) où le couple continue d'être projeté au milieu de ses ébats. Seule reste la statue de la liberté brandissant son flambeau alors que le dernier avion se dirige vers la montagne (métaphore de la menace persistante ?)...

OUF ! Et voilà un film qui nous laisse dubitatif sur la santé mentale de son réalisateur !

Non sérieusement il s'agit d'un film expérimental qui est forcément soumis à une interprétation subjective, soit on y voit un exercice de style radical et engagé, soit on y voit la somme de clichés tous plus tordus les uns que les autres, et on s'inquiète alors de regrouper ces images en les associant au 11 septembre...

Personnellement je salue la prouesse technique mais j'émet des réserves sur le message que nous délivre ce court métrage. C'est plus un film tiré de l'imagination collective qu'un véritable court-métrage expérimental. Conclusion : regardez le !
thibaultissaly
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le 7 févr. 2013

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thibaultissaly

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