See that? I thought only assholes used the word "pansy".

Footloose, teen movie incontournable des années 80 et kitch à souhait est un paradoxe ambulant. En effet, pas besoin d'être un cinéphile averti pour voir tout ce qui ne va pas dans ce film, et pourtant il est difficile de ne pas l'aimer. Le bon sens empêche de lui mettre une note élevée, mais ne pas mettre la moyenne serait acte de mauvaise foi tant on passe un bon moment.


On a donc droit à Kevin Bacon et sa démarche rythmée à la John Travolta version Grease dont le seul but est d'organiser un bal de promo dans une ville où la danse est interdite car source de perversion de l'âme, le tout en se tapant la fille du pasteur qui n'est autre que son principal opposant.
Certains détails amusent: par exemple, un simple lecteur de cassettes est en marche, et la musique s'entend parfaitement jusque dans les cuisines du restaurant devant lequel la voiture est garée. Également, on note de nombreuses ellipses en musique et en danse, mais aussi la chorégraphie de Kevin Bacon dans le hangar qui est impayable entre les passages à contre-jour bien années 80 et les sauts d'une personne dont on ne peut voir le visage, changement de plan, puis réception tranquille de Kevin Bacon. Ajoutez à ça que ces jeunes qui n'ont pas eu le droit de danser depuis 5 ans ont le niveau de danseurs professionnels, et on pourrait presque croire à un film parodique.


Pourtant, malgré tous ces clichés et maladresses, on ne peut s'empêcher de se prendre au jeu. On se surprend à marquer le rythme lors des passages musicaux car la BO, bien que très marquée temporellement, fonctionne super bien, en particulier le morceau "Footloose". Le film fonctionne aussi grâce à ses personnages sympathiques, le meilleur étant certainement Willard interprété par Chris Penn et Kevin Bacon lui-même en branleur venu de la ville arrive à se rendre aimable, notamment grâce à sa répartie bien sentie.


Alors que je me demandais si un remake pouvait faire du bien à ce film, je suis tombé sur le teaser de celui fait en 2011 qui est indescriptible dans sa nullité et me fait dire qu'une partie du charme de Footloose, c'est aussi son côté 80's un poil désuet. Pas prise de tête pour un sou, Footloose, bien que loin d'être du grand cinéma, reste l'assurance de passer un agréable moment en musique.

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le 30 sept. 2014

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Jake Elwood

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