Frankie & Johnny par Ygor Parizel

Garry Marshall fort du succès de Pretty Woman tente de récidiver avec ce Frankie and Johnny. Récidiver car ce film est une romance moderne comme l'était Pretty Woman toutefois avec quelques différences à la clef. Frankie est serveuse dans un restaurant new yorkais, célibataire d'une trentaine d'années endurcie par un traumatisme qui fait la connaissance de Johnny fraîchement sorti de prison, la quarantaine bien sonnée mais avec une envie de vivre et un bagout. Le scénario place cette histoire dans un milieu social modeste, mais n'appuie aucunement sur celui-ci pour attirer l'empathie, celle-ci vient toute seule via la caractérisation des personnages et pas uniquement les deux principaux qui sont admirables car comme dans toute comédie dramatique sentimentale digne de ce statut, les secondaires apportent réellement au récit. Le texte est un savant mélange d'humour, d'amitié ainsi que de dialogues raffinés. Plutôt bien apprécié la réalisation, la manière de certaines scènes de filmer les rues, les appartements, le restaurants cela donne une véracité, une atmosphère. Les deux interprètes centraux Al Pacino et Michelle Pfeiffer sont formidables, touchants et comment en effet ne pas tomber raide dingue de la belle Michelle dans ce film.