Melon et Melèche jouent à la pétanque...*

"Frissons" (1975) :

Typiquement le genre de films que j'adore regarder secrètement seul dans mon lit après minuit. "Frissons" est un très bon film de série B, avec un scénario des plus simples mais des plus efficaces. En effet l'idée d'une infection virale est un genre très peu exploité en 1975 mais le film de zombies, lui, est très populaire, en particulier grâce aux films de George A. Romero. Ce film nous narre tout d’abord, la beauté et le luxe d'un immeuble d"habitations, avec piscine et chambres meublées. En parallèle de cette ouverture un homme (habitant de l'immeuble, ouvre une jeune femme en deux et verse un étrange produit dans ses entrailles avant de se trancher lui-même la gorge. Si le mystère plane un certain moment après cette introduction riche en rebondissements, on se doute de la présence d'une "bestiole" avec un autre habitant de l'immeuble, dont quelque chose se ballade dans son ventre en faisant des bosses, l'un des nombreux amants de la victime. Le héros du film est le docteur de l'immeuble, qui comprend bien vite que la cause de ces meurtres est due au comportement étrange de l'homme possédé par la bestiole, sont dues à de petits animaux qui, lorsqu'ils pénètrent (c'est le cas de le dire) un corps humain, donnent à leur victime une irrémédiable envie de sexe, de plaisir et de cochonneries en tout genres. Plus le temps passe et plus les "bestioles" se baladent de corps en corps pour finir par contaminer presque toute la population de l'immeuble, lequel, rappelons le, est censé être calme et sans problèmes. Le docteur et son infirmière vont tout faire pour survivre à ces "créatures" qui ne désirent qu'une chose, assouvir leurs désirs de nymphomanes/satyriasis.
J'ai eu droit à la découverte de David Cronenberg, homme que je connais seulement de réputation et qui, je dois l'avouer, me donne envie de voir ses autres films seulement grâce à celui-ci. On ne peut pas dire que son scénario ne soit travaillé au maximum (il se laisse même parfois aller aux facilités) mais son film reste très divertissant. L'idée de "zombies nymphomanes" vous fait peut être rire en l'entendant, mais croyez-moi, on se sent très mal à l'aise devant eux. Les premiers sont amusants, il faut le dire, mais lorsque tout une horde poursuit le jeune docteur ne trouvant pas d'endroit où se cacher, on ne rigole plus, on stresse à mort. Le film me fait penser au merveilleux "La Nuit des Morts-Vivants" qui me terrifie encore aujourd'hui grâce à la simplicité de ses zombies. Pour le cas de ce film, si je vous dit "infectés" vous penserez immédiatement aux trucs sur maquillés de [REC], alors que dans ce film, tout ce que l'on voit, ce sont des humains inchangés, seules leurs attitudes peuvent déterminer s'ils sont infectés ou non. Et c'est cela qui, pour moi, rend le film malaisant, tout comme était arrivé à faire, sept ans plus tôt, Romero avec "Night of the Living Dead". Mention spéciale à Barbara Steele, hilarante en quadragénaire prête à tout pour coucher avec sa meilleure amie.

En bref, "Frissons" est un très bon film, à voir entre potes pour une soirée hilarante, seul pour frissonner mais ne jamais l'avouer à personne ou en couple (mais c'est trop bizarre donc il ou elle sera un peu effrayé par les recommandations du petit Rémy Escalier, et comme je ne veux pas être la personne qui brise des couples sur SensCritique (faudrait-il qu'on lise cette critique ^^), ne le regardez pas en couple :)

8 /10

*Melon lance le cochonnet et Melèche les boules -_-»