[CANNES 2022]
Pour une première approche du cinéma de Dupieux, c’était quelque chose !
Déjà, assister à la montée des marches au festival de Cannes, en séance de minuit, il y a de quoi impressionner. Tout le casting était là, et quel casting ! C’est indéniablement un des points “forts” du film.
La raison de ces guillemets : c’est un film à sketch. Ce n’est pas un mal en soi, mais ne comptez pas apercevoir Blanche Gardin, Benoît Poelvoorde ou Adèle Exarchopoulos plus de cinq minutes à l’écran.
Quentin Dupieux parsème son film de saynètes toujours plus absurdes, et toujours drôles. Les blagues surprennent souvent par leur incongruité ou par la stupidité revendiquée. Mais on s’échappe de la comédie française bas de gamme tant Dupieux sait varier les genres, les registres, et nous met d’emblée à l’aise en nous faisant bien comprendre que son film relève du 1 000ème degré.
Pendant 1h20, le gratin des comédiens français à la mode vous invite dans un univers déluré et où rien n’a d’autre intérêt que de faire s'esclaffer, rire, ou au moins souffler du nez.
En somme, Fumer fait tousser mais fait surtout rire.