Gatsby le magnifique par Skynet_be
C’est sans aucune connaissance de cause que j’ai découvert cette adaptation ultra-moderne. N’ayant ni lu le roman de Fitzgerald, ni vu le film des années 70 avec Robert Redford en Magnifique, j’étais curieuse de découvrir les aventures de ce fameux Gatsby. Et surtout la reconstitution des années folles par le réalisateur Baz Luhrmann, qui signait le mémorable Roméo + Juliette il y a 17 ans. (Ça ne nous rajeunit pas).
Avec un budget de 124 millions de dollars, une équipe de 400 personnes et les acteurs les plus en vue du moment, le résultat est-il vraiment magnifique ?
La réalisation : non
Après avoir adapté avec brio le classique de Shakespeare en déplaçant l’action sur la côte Ouest américaine version rock ‘n’ roll dans Roméo + Juliette, Baz Luhrmann m’avait déçue avec son indigeste Moulin Rouge.
Dans Gatsby, le réalisateur australien s’en donne à outrance dans les effets visuels et sonores. (Et encore je n’ai pas pris l’option 3D). La reconstitution des prestigieux décors des villas de Long Island, du New York des années 20 ou encore des fêtes aux allures de carnaval organisées par Gatsby sont autant de prouesses qui nous plongent immédiatement dans l’atmosphère électrique du récit. Mais Baz Luhrmann se perd dans sa propre démesure, frôlant le mauvais goût, surtout durant la première demi-heure.
La BO : oui
L’un des éléments que j’avais adoré dans Roméo + Juliette était sa bande originale composée de titres de Prince, Radiohead ou encore The Cardigans, écoutés en boucle des mois durant.
Baz Luhrmann confirme ici son goût pour les contrastes, confiant la bande sonore à Beyonce, Kanye West, et autres pointures qui règnent en maîtres sur l’industrie musicale contemporaine, le tout sous la houlette de Jay-Z.
Le décalage est parfois étrange sur ce décor des années 20 mais il fonctionne pour la plupart des scènes. J’ai adoré les interventions de Florence and the Machine, The XX ou Lana del Rey, qui illustrent mieux la facette dramatique de Gatsby que les rythmes hip hop. Sans oublier la version jazzy du Crazy in Love de Beyonce, revisité par Emeli Sande.
Leonardo DiCaprio en Gatsby : oui
Si je devais trouver mon équivalent de ce que Robert Redford évoquait à ma maman en son jeune temps, je mentionnerais sans doute Leonardo DiCaprio, qui au-delà d’afficher un joli minois, parvient à incarner à peu près tous les profils avec autant de conviction.
Délaissant son charme ravageur au profit d’un brin de folie, ce Gatsby borderline est...
La suite de la chronique sur : http://bit.ly/GatsbySkynet
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