Sur une moto en partance pour les étoiles, deux jeunes amoureux défient les codes et les conventions. Rien ne peut les arrêter pour vivre leur amour dans tout ce qu'il a de plus naïf, sincère et flamboyant. Mais pour vivre ce conte de fée, il leur faudra l'aide de Geronimo, éducatrice de rue. Unique en son genre, elle s'oublie un peu plus chaque jour en aidant les autres de toute son âme.

« Savoir sortir du cadre ». C'est ce que Tony Gatlif a réussi à faire avec Geronimo, véritable hymne à la liberté. Quand son sujet se penche sur la guerre entre deux familles rivales, le cinéaste est trop sensible pour utiliser la violence. Les deux bandes rivales ne se battent pas avec des armes, mais avec l'art, la danse et les mouvements. Ce sont tous ces gestes qui composent l'œuvre du réalisateur et cette liberté de ton qui fait la puissance de son cinéma.

Tel un Roméo et Juliette des temps modernes, Geronimo célèbre l'amour dans tout ce qu'il a de plus passionnel. Qu'importe le décor dans lequel il prend forme, c'est la romance qui est comme toujours, à l'origine de tout. Ces lieux sont en effet déserts, et seuls les tags donnent un déferlement de couleurs bienvenues à cette ambiance déshumanisée. Mais grâce à la magie Gatlif et la performance de Salette (dont le jeu ne repose que sur un constraste oscillant entre force extrême et faiblesse désarmante), notre sourire se redessine, l'espoir revient, et la vie prend forme.
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le 22 oct. 2014

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Hugo Harnois

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