Girls Gang est un film sur une partie de la jeunesse, celle délinquante, issue de situation familiale précaire, mais ici une jeunesse personnifiée, non pas par des garçons mais de jeunes filles. On retrouve tout ce qui fait le sel de ces productions. Des personnages exaltés qui s’opposent à toute forme d’autorité, qu’elle soit du corps enseignant ou bien des forces de l’ordre. On découvre une galerie de personnage « stéréotypés » qui communiquent révolte et malice, sans pleinement prendre conscience de leurs actes. Ils transpirent une liberté de ton irrévérencieux. Le cahiers des charges est alors respecté jusqu’à ces rivalités entre bandes et le monde obscur avec lequel flirte cette petite délinquance. Très vite, on comprendra que nos quatre protagonistes sont emportés par une histoire de vengeance, conséquence d’un évènement dont elles sont responsables. A partir de ce moment-là, elles s’enferment, bon gré mal gré dans une spirale infernale. La déchéance douloureuse et inhumaine qu’elles subissent sera d’une violence sans équivoque. Violence de la situation, violence des actes jusqu’à cette trahison amoureuse qui plongera nos protagonistes dans un final ensanglanté aux comportements suicidaires. Le film doit beaucoup à ses jeunes actrices qui apportent une réelle fraicheur dans leur façon de composer leur rôle respectif, comme Girls Gang jouit d’idées intéressantes dans la mise en scène, voir ces plans fixes se succéder de Fishball et de ses amies sombrer dans la prostitution et la drogue, glaçants.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/11/07/girls-gang-1995-peter-ngor-avis-review/)