Un joli conte pour les gens gentiment dérangés.

Autant dire que les gens qui cherchent un film bourré de tension et dégoulinant de haine peuvent passer leur chemin tout de suite ; ce n'est pas ce dont il sera question dans God Bless America.

Le film fait plutôt penser à un comédie romantique très douce pavée de meurtres.
Frank, le quinqua atteint d'une tumeur, et Roxy, l'ado complètement barge, détestent tous les deux les célébrités modernes, celles qui ne méritent rien, les stars de téléréalité médiocres et les gens idiots se complaisant dans leur état. Du coup, ils se mettent à en buter un maximum.

Le film n'est pas cohérent. On pourrait trouver un milliard de trucs qui clochent, qui font que tout ce qu'on y voit est impossible ; qu'ils se seraient fait attraper plus rapidement, tout ce que vous voulez. Mais peu importe puisque tout le film baigne dans la même ambiance qu'une comédie romantique, avec ses chansons et ses couleurs douces à en mourir. Comme devant une comédie romantique, la suspension of disbelief tourne à fond, on accepte des trucs qui ne passeraient pas si le film avait un ton différent ; et ça marche.

Le résultat est un film au cynisme doux, qui se moque allègrement de la pop culture mais sans qu'on ressente trop de mépris à son égard (de très très bonnes références glissées par ci par là), et qui tape là où ça fait du bien.