Bon, bon, bon.

C'est la réaction qui prévaut quand on sort de la salle de cinéma. C'est loin d'être génial, mais on se dit que Gareth Edwards ne pouvait de toute façon pas faire beaucoup mieux. En fait, le cahier des charges d'une franchise comme Godzilla est trop rigoureux. Comment voulez-vous faire quelque chose de vraiment bon en travaillant avec un monstre dont le design est dépassé depuis trente ans (on peut le tourner dans tous les sens, avec tous les CGI possibles, Godzilla a l'air gros et pataud, un point c'est tout) et un scénario inexistant? Après, effectivement, vous avez deux choix. Vous pouvez faire comme Roland Emmerich, et partir loin, très loin du style original de la franchise. A mon avis, c'est la meilleur idée, et je trouve que le monstre de 1998 est vraiment bien fait, dans une histoire qui a du potentiel. Mais au bout du compte, Emmerich a réalisé un beau gâchis. C'est probablement ce qui a décidé la production du film de 2014 à opter pour le second choix, c'est à dire faire un remake proche, très proche. Ils ont le culot d'appeler ça un reboot, en plus.
Bref, nous voilà avec un gros monstre qui se bat contre un autre (non, attendez, deux autres, c'est la folie!) gros monstres. Comment rendre ce genre de choses intéressant alors que Pacific Rim est sorti deux ans AVANT? Le film est sauvé par la bonne, voire très bonne mise en scène de Gareth Edwards. La scène du saut en parachute, entre autres, est un vrai morceau de bravoure. On nous rebat un peu les oreilles avec l'archétypal parcours initiatique du gentil-père-de famille-américain-patriote, mais on a vu bien pire.. Même le monstre est très bien présenté, la bonne idée étant de ne le montrer que très peu en plan large, puisqu'il est moche. Bref, c'est sûrement un bon Godzilla selon les standards de 1954, mais soixante ans après, ça ne prend plus. Puisque la mise en scène et moderne, pourquoi ne pas avoir mis à jour le héros de l'histoire? Ca sert à ça un remake!

Tout n'est donc pas à jeter (et surtout pas Gareth Edwards) dans ce Godzilla nouvelle génération, loin de là. A part Godzilla, peut-être. D'ailleurs je dis trop de fois "Godzilla" dans cette critique.
Augustin_Moreau
5
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le 6 mars 2015

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Augustin Moreau

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