Godzilla ou le gentil lézard contre les tiques géantes

Tout le monde connaît l'histoire de Godzilla (Gojira pour les intimes), ce gros lézard aquatique venu en ville semer la terreur et la destruction comme toute bête féroce qui se respecte. Dans ce nouveau re-re-remake, Gareth Edwards tente une nouvelle approche où cette fois Godzilla n'est pas le monstre sans coeur que l'on connait mais finalement une sorte de héros de la nature venu rééquilibrer les choses. L'intention est tout à fait louable, quand on sait qu'on se serait vachement chier si ils nous pondaient encore la même histoire du monstre qui défonce toute la ville et qui finit sous les missiles avant de crever suite à l'idée lumineuse d'un scientifique un peu excentrique. Mais merde malgré l'intention, on se fait chier quand même. Oui les ingrédients de la soupe spéciale Godzilla y sont: effets spéciaux, immeubles qui s'écroulent, soldats, missiles, cause écologique, sensibilisation sur les risques nucléaires...

Sauf que le film est aussi plat que le haut du crâne de l'une des tiques géantes. Car oui, ici il est question de parasites, les mutos, qui sont en fait les vrais méchants de l'histoire. Déjà, depuis le début du film, j'attendais avec impatience l'entrée en scène de notre lézard maritime préféré. Mais non, il nous sortent d'abord ces sortes de cafards géants. J'ai même cru que c'était le nouveau Godzilla (avec des ailes OMG!) jusqu'à ce qu'ils précisent que non. Ce sera donc un combat à mort entre les mutos et godzilla (on ne pouvait tout de même pas remettre King Kong). Mais la grosse faille du film reste l'absence de vrai personnage charismatique. Je dirai même absence de personnage tout court. Le "héros", Ford Brody, est aussi expressif qu'une tortue dans le coma. Il n'a aucune personnalité, rien qui le distingue, ni sens de l'humour, ni un petit caractère trempé, rien. Nul. Franchement pour ce genre de film il aurait fallu quelqu'un d'un peu plus rugueux, sans dire badass. Quant aux persos secondaires, n'en parlons même pas, je ne les ai même pas remarqués. Finalement les vrais protagonistes sont les deux tiques géantes et notre lézard, et c'est peut-être pour ça que le film a la moyenne. Le premier lézard avec un rôle dramatique. Oscar pour Godzilla.

Donc au final, si ce nouveau Godzilla peut s'enorgueillir d'être sorti des sentiers battus, ce n'est qu'un film qui vous servira à passer le dimanche après midi si vous n'avez rien d'autre à faire.
Eric_Ralala
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le 27 août 2014

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Eric Ralala

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