Equilibre Rompu

C'est vrai il y a de très beau plans, et séquences, dans ce Godzilla. De la descente en parachute, par exemple, à des plus petites choses comme ce chauffeur de bus qui essuie la buée de la vitre d'un revers de main - oui, j'ai bien aimé ce plan. Les monstres sont très chouettes et ils font de ces bruits nouvelle manière qui en jettent un max.
D'un autre côté, si Godzilla n'est pas initialement un film d'auteur à thèse philosophique, ce nouvel "épisode" des aventures godzillesques étale un récit assez pitoyable qui aligne les clichés - les gars de l'armée, la famille, la religion - rapidement - et les énoncés "pseudo-scientifiques" rapides sur la nature de nos Dinosaurus Cinématographicus que, franchement, c'en est presque dérangeant. Notre acteur principal s'est fait une belle tronche de GI's de base : Ford, le bon héros, bon sa mère est morte faute aux monstres, son père aussi qui enquêtait sur le truc, il est dans l'armée et ils lui retombent dessus, vraiment, c'est pas possible on lui en veut personnellement quoi... En plus, coup de bol, notre ami Ford est spécialiste en bombe (un Ford à explosion sans doute, ahahah), bref, même si le scénar tente d'éviter un peu la caricature complète, le tout laisse froid comme un morceau de phoque déposé dans un congélo de la cuisine d'un inuit.
5 donc, notre coeur n'étant réchauffé que par ces jolis plans. C'est décidément habituel de regretter le scénario lors même que la forme se défend. Godzilla lutte pour rétablir l'équilibre de la nature, il aurait pu filer un coup de main pour rétablir entre contenu et contenant, un minimum quoi, y'a des limites...