Réalisé à l'occasion des 50 ans de Godzilla, Final Wars est un bel hommage mais aussi une vision plus moderne de la série, et surtout un gigantesque foutoir hétéroclite de monstres en latex, d'action stylisée pas chère et d'humour plus ou moins volontaire, avec un scénar qui part dans tous les sens, des combats à ne plus savoir qu'en faire et une galerie de personnages bien nazes.
> Les monstres en latex :
C'est la marque de fabrique de la série depuis son commencement dans les années 50 (je passerai sous silence la version d'Emmerich qui n'est qu'un hommage maladroit à la saga). Dans Final Wars, les scénaristes se sont dit "et si on mettait tous les monstres dans le même film ?", et ils l'ont fait (ou presque).
> L'univers reprend des éléments des divers Godzilla postérieurs aux années 2000, avec un background futuriste peuplé de foreuses volantes laser, des super soldats génétiquement modifiés mais aussi des monstres, des extra-terrestres ...etc.
> Les scènes d'action sont légion et peuvent grosso modo être divisées en deux catégories :
1- Les combats entre les monstres, c'est du grand nawak à la Japonaise avec deux mecs en costumes de lézards qui font du catch. Mention pour quelques moments franchement épiques comme le moustique géant empalé, le lancer d'araignée géante et le match de foot entre trois reptiles géants où Godzilla s'improvise gardien de but. :O
2- Les combats entre humains, ou plutôt entre mutants super balèzes, empreintent à Matrix, Equilibrium & co. Des sauts de 80m, des slow-motion, des duels de moto façon "Advent Children" et j'en passe.
Là où ça devient cool, c'est quand les deux se mélangent et qu'on se retrouve avec des super soldats qui font du wall-run sur une écrevisse géante pour l'exploser à coup de lance-roquette. Trop bien. \o/
> Contrairement aux autres Godzilla, le film est volontairement drôle. Les scènes caricaturales au possible, le match de foot, le bébé-godzilla qui fait n'importe quoi, les mimiques ultra-gay du héros et l'écriture générale du scénario ne trompent pas, mais on sent aussi qu'il a le cul entre deux chaises et se laisse parfois un peu emporter dans le premier degré de son épopée. Cela dit, c'est toujours aussi drôle quand c'est sérieux.
Les personnages sont une galerie de caricature allant du général bourru (et son charisme bovin digne d'un Steven Seagal) au héros idéaliste en passant par le traitre repenti et la scientifique potiche.
Il y a bien quelques soucis de rythme, parfois (le film dure 2h15) mais dans l'ensemble, c'est quand même très dense, il se passe des tonnes de trucs, la musique est cool et c'est sûrement le seul Godzilla que vous pourrez apprécier au premier degré, et pour ce qu'il prétend être : un gros nanar d'action avec des tonnes de monstres et de scènes épiques.