Beaucoup plus chaotique qu’il ne l’aurait fallu, en grande partie à cause de négociations complexes entre les différents studios à la tête des franchises, le « MonsterVerse » initié par le Godzilla de Gareth Edwards s’articule comme il peut, cherchant toujours à imiter le modèle du « Marvel Cinematic Universe » en remplaçant les super-héros par des grands monstres. Ce quatrième épisode prend donc à la fois la suite de Kong : Skull Island et de Godzilla 2 : Roi des monstres, se situant chronologiquement 51 ans après le premier (qui se déroulait dans les années 70) et cinq ans après le second. Il ne s’agit donc pas d’un remake à proprement parler du King Kong contre Godzilla de Inoshiro Honda – même s’il en reprend de nombreuses composantes – mais d’une histoire originale s’efforçant non sans maladresse d’assembler en un tout cohérent deux mythologies parfaitement dissemblables. Avant le combat tant attendu, il faut supporter les pérégrinations un peu idiotes d’un podcasteur théoricien du complot, de la jeune héroïne futée et de son copain nerd et trouillard. Ce trio improbable et un brin exaspérant joue le rôle du grain de sable dans les rouages de la vilaine multinationale qui fomente d’odieux plans technologico-hégémoniques. La générosité du spectacle est indiscutable et la qualité des effets visuels saute aux yeux avec plus de panache que dans le très brouillon Godzilla 2. Mais ce défouloir à grande échelle n’a aucune véritable portée dramatique. Nous sommes finalement beaucoup plus proches de Rampage que d’un « Choc des Titans » digne de ce nom. Pour preuve : ce rebondissement de dernière minute qui semble tout droit échappé de King Kong 2 !
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