L'avis à Wiwi : "Godzilla x Kong - Le Nouvel Empire"

Après un premier volet qualitatif et marquant, un deuxième foutrement jouissif dans la destruction et le gigantisme et un troisième prenant la route du blockbuster pop-corn régressif avec moins d'atouts (mais qui introduisait le concept de la Terre Creuse et un Mechagodzilla vraiment bien réussi), voici le quatrième volet du MonsterVerse de la Warner. Et si la promesse de monstres titanesques qui se mettent sur la gueule avait l'air d'être à nouveau de la partie, le bilan final est malheureusement à peine passable.

Et oui : en plus d'un scénario qui tient sur 3 lignes où les humains sont totalement relégués au second plan (et encore, sur le banc de touche plutôt), "Godzilla x Kong" ne fait que réciter mollement tous les poncifs de réalisation d'un blockbuster classic-shit. Rajoutez une VF agaçante pour certains personnages, quelques choix musicaux inadéquats (de la synthwave sur des moments qui s'y prêtent pas), des slow motions useless et des effets numériques parfois NICE et parfois juste OK, on sent qu'il manque soit du budget soit un peu d'implication pour rendre l'ensemble plus intéressant. Alors bon, tout n'est pas neutre en bouche. Y'a quand même quelques séquences qui sont pas mal et l'histoire globale de Kong est assez intéressante (contrairement à celle de Godzilla sur ce 4ème volet où il fout rien ce gros pépère à part dormir ou arracher quelques gueules de méchants titans et ravager des villes entières avec son gros UC). Mais à côté de ça les humains font pâle figure : les personnages ne sont pas intéressants et trop de raccourcis (sans aucun développement scénaristique) tentent de les faire passer comme des éléments importants dans la balance de cette guerre entre titans (coucou la petite fille "élue"/Mothra). Mais c'est un film de monstres, et on était dans l'optique de voir des monstres se mettre des grandes tatanes dans la gueule. Et bah même ça on en ressort déçu :(

Une suite sans âme qui enchaîne (parfois sans queue ni tête) les situations pour dérouler un scénario famélique. A part quelques passages de bastons sympatoches, Godzilla et Kong n'ont plus le même punch à l'écran, la faute à une réalisation sans originalité dans laquelle l'humain n'a plus vraiment sa place et où l'échelle, et donc l'impact en tant que spectateur, en prend un grand coup.