Depuis Charlie Chaplin et “La ruée vers l’or” en 1925 et certainement bien avant, le 7e Art a su s’approprier le métal jaune et en faire un protagoniste à part entière. Le nerf de la guerre étant l’argent, il était donc tout à fait légitime que le film de guerre et l’or fassent la paire. En quelques mois, trois productions marquantes se sont invitées. La plus marquante d’entre elles reste à ce jour “Sisu : de l’or et du sang” du Finlandais Jalmari Helander. Cette petite pépite (sans jeu de mots) venue du grand nord, graphiquement impressionnante - qui a été distribuée dans quelques salles de cinéma - voit un chercheur d’or bourru à l’aura mythologique foutre une sanglante raclée à une cohorte de nazis en pleine débâcle dans un décor de Western… La plateforme au “N” majuscule lui emboîte le pas en nous concoctant “Blood and Gold”, un film d’action “Tarantinesque” en diable, dans lequel Henrich un déserteur allemand, veut retrouver sa fille. Il est sauvé in extremis d’une escouade de SS par Elsa qui le cache dans sa ferme. Non loin de là, dans un village, un trésor juif serait caché, ce qui attise la convoitise des vilains du IIIe Reich ! Le troisième long-métrage qui nous intéresse ici s’intitule “Gold Run : Le Convoi de l’impossible”, un petit mélange ridicule de franglais pour un film fort plaisant. Nous sommes le 9 avril 1940, les bruits de bottes allemandes se pressent à la frontière norvégienne. Alors que la Wehrmacht marche vers Oslo pour capturer le Roi, le gouvernement et les réserves d’or du pays, une immense entreprise d’évacuation se met en marche. Le réalisateur norvégien Hallvard Braein ne filme pas l’exode d’une population, il filme la folle épopée de 18 tonnes d’or chargées sur des véhicules réquisitionnés. Ne subissant pas ou peu de résistance, l’étau germanique se referme inexorablement sur la petite Norvège, mais il manque l’or pour parachever l’annexion totale du pays. Tiré en partie d’une histoire vraie, s’engage une course-poursuite en camion, en voiture, en train, et même en bateau, dont l’implacable suspense n’a d’égale que les paysages magnifiques traversés. Parfois un peu académique et assez épuré au niveau violence - par rapport aux deux réalisations citées plus haut - “Gold Run..” n’en reste pas moins un excellent film de guerre mâtiné d’aventures !

RAF43
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le 8 mars 2024

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