Un très bon Fincher

Ayant dévoré le livre, je me devais d'aller voir Gone Girl au cinéma. D'autant plus que c'est D. Fincher qui s'y colle, et que le gus connait son sujet.

Le pitch semble très classique à première vue : la femme disparait, son mari tente de la retrouver en retraçant le parcours de la femme, et la police a le mari dans le viseur en tant que principal suspect.
Jusqu'ici, ça fleure bon le téléfilm de l'après-midi sur M6.

Sauf que l'ambiance, le jeu d'acteurs, la BO, la manière dont c'est filmé font que tout colle parfaitement, et qu'on rentre très rapidement dans l'histoire.

Le fait que l'histoire soit racontée à la fois du point de vue du mari ET de celui de sa femme fait toute la différence dans la construction du récit.
Grâce à cette construction narrative, on suit les péripéties des persos principaux, on se fabrique notre propre version des faits, on remet les pièces du puzzle en place... jusqu'au twist en milieu - fin de film, qui bouleverse tout.
Votre cerveau se rend compte qu'on vous a flouzé de la plus belle des manières.

Et là, si l'on doutait encore du talent des acteurs, ce n'est désormais plus le cas : Rosemund Pike est impeccable, toujours juste. Ben Affleck ne m'a pas spécialement bouleversé, mais pas déplu non plus. Un bon point donc.

Bien que tiré du livre de G. Flynn, le film parvient à surprendre le spectateur par la maitrise de Fincher : rythme de l'action, ambiance sombre, image crues (et donc réalistes), fin quelque peu différente du livre (surprise pour tout le monde !), tout est bon pour passer un très bon moment.

Laisser-vous secouer par l'intrigue, Gone Girl est de ces films qui ne laisse personne de marbre...