Une jeune groupe de Punk Rock en galère... Des supremacistes suprême-racistes... Un couteau dans la tête, une prise d'otages inextricable... Et une meute de chiens féroces ! La mise en place de Green Room fait salement saliver. La photo et le découpage se renouvellent astucieusement, les acteurs sont à fond dedans, on voit mal ce qui pourrait clocher...
Et puis au bout d'un acte 1 excitant, on se rend compte que l'acte 2 n'embraye pas. Qu'on est coincé dans cette foutue pièce, que les tentatives d'y échapper foirent tellement, les probabilités de survie si formidablement basses, qu'on ne nourrit aucun espoir pour nos jeunes héros, et que la tension échoue lamentablement à monter.
C'est bien simple : ce film est aussi tendu qu'un paquet de chamalos.
Sans jamais être totalement mauvais, Green Room ne tient simplement pas ses promesses, et n'explore même pas à fond ses propres bonnes idées ( la salle du dessous, le plan "machiavélique" de Patrick Stewart, l'histoire parabolique d'Anton Yelchin... )
En outre, la résolution est grotesque : après avoir dominé la situation, Patrick Stewart ordonne à ses hommes de se retirer pour laisser deux noobs finir le boulot et simuler chez lui une effraction sans commune mesure avec les blessures infligées... Ridicule.
Dites moi juste, il est mieux, Blue Ruin ou vaut mieux pas que j'essaye ?