Joe Dante nous présente la nouvelle génération de Gremlins en 1990 dans un film complètement barré, qui se permet tous les délires, jusqu’à exploser littéralement le quatrième mur.


Les acteurs du premier film sont de retour dans leurs rôles respectifs. Cette fois-ci Billy retombe par un heureux hasard sur Guizmo, sur son lieu de travail. Un employé insouciant arrose par inadvertance la petite créature toute mignonne, et voilà que les gremlins sont de retour, emportant avec eux une avalanche de surprises.


Ce que j’aime dans ce film c’est qu’on ne s’ennuie jamais. L’intrigue, pas très inspirée, emprunte son cadre au film catastrophe, en enfermant un groupe de personnes dans un building infesté de monstres. Un simple prétexte pour enchainer des situations délirantes dans une cacophonie maitrisée. Les gremlins attaquent les gens, mais leurs véritables intérêts reposent sur le fait qu’ils font énormément de bêtises. Le genre épouvante n’a jamais été aussi drôle. J'aime beaucoup les nombreux clins d'oeil à d'autres oeuvres que l'on trouve dans le film. La dimension parodie est efficace. Il y a même une autodérision franchement satisfaisante, avec notamment une mise en abyme de la scène la plus dérangeante du premier film, celle ou Kate raconte l'histoire de la mort son père, qui était resté coincé dans la cheminée alors qu'il tentait de se faire passer pour le père Noël la nuit du réveillon... Cette fois-ci, Kate repart dans un monologue à propos d'un homme pas très fréquentable qu'elle a croisé dans un parc lorsqu'elle était enfant. Mais Billie décide de l'interrompre avant qu'elle n'en dise trop. C'est très drôle et franchement honnête de la part du réalisateur de se moquer de sa propre scène. Par rapport au premier film, on regrettera une histoire plus fade et un contexte plus brouillon. Mais l’action est plus folle, les tableaux sont plus variés, et la galerie de personnages plus étoffés, en comptant même sur la participation d’un certain Christopher Lee, pas mal quand même.


Clairement, j’aime beaucoup ce film, mais plus le temps passe, plus j’aperçois ses défauts, son manque de réalisme, et d’intérêt même. Le film accuse une absence de message consternante, sans même reposer sur la moindre philosophie de base. Pour autant, il est divertissant, grâce à un mélange des genres maitrisés. Lorsque j’avais 12 ans, j’aurais certainement mis 10 étoiles à ce film, aujourd’hui que j’en ai plus de 35, 7 étoiles me paraissent plus justes. Mais je précise tout de même qu’en dépit d’un certain manque de profondeur, je préfère ce second film au premier.

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le 11 août 2022

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Casse-Bonbon

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