...ou comment rire seule au milieu d'une salle à moitié (vide ou pleine, choisissez votre kampf)

Avant tout, j'espère que vous avez remarqué le jeu de mots de mauvais goût que je viens de faire dans le titre.
A présent, imaginez que tous les senscritiqueurs me tombent dessus à bras raccourcis pour me dire à quel point ce petit mot était mal venu, etc... : certes, cette remarque est à prendre en compte et n'est pas forcément infondée, elle peut offenser des gens, mais...n'allons pas en faire tout un fromage, voulez-vous ?
Voilà là résumé le synopsis de ce film: ce n'est pas un biopic sur l'ensemble de la vie de Arendt (quelques fashbacks tout au plus) mais un recentrage sur la polémique qu'a engendré son article à propos du procès de Eichmann. Alors certes, cela peut avoir son intérêt, mais...je me suis plutôt très vite ennuyée. Concernant la thématique du nazisme, je préfère voir de bons documentaires plutôt que ce film (d'ailleurs, si quelqu'un peut me renseigner sur les leaders juifs incriminés dans le propos tenu, il est le bienvenu*), et concernant l'aspect philosophique, je préfère directement lire les écrits des personnes en question.

De plus, j'ai été quelque peu...chiffonnée par l'image donnée par cette Hannah Arendt: était-elle si irrésistible que ça ou bien est-ce un aspect surajouté pour rendre son personnage plus "cinématographiquement complexe" (oouuh, tout le monde m'accuse d'être sans sentiment, mais regardez comme je suis capable d'aimer) ? (ceci est une vraie question, malgré l'ironie de la parenthèse précédente)

Sinon, faut bien avouer que c'est toujours drôle de voir des philosophes dans un film (mais assez rare ! à part ceux de Federico Fellini...pas grand chose !) - Hans Jonas et Heidegger notamment. D'ailleurs, à propos de ce dernier....
le moment précis où il bondit dans la chambre de la toute vierge Hannah Arendt PEUT, me semble-t-il par anticipation, être rapproché de la scène dans laquelle le gros Gégé (Depardieu, incarnant DSK) va sortir de la douche pour détrousser Nafissatou Diallo. C'est cette petite pensée qui a suscité en moi le rire mentionné dans le titre !

(voilà, la boucle est bouclée, j'ai commencé et je finis en parlant de mon titre, donc je me la boucle)


*EDIT > Ma noble soeur me fournit des informations complémentaires: apparemment, Arendt ne désignait pas des personnes particulières mais une fonction en général, celle des Judenrat (maintenant vous pouvez allez lire la page wikipédia, celle en anglais est plus complète que la française). On peut en voir des représentations dans un film comme 'the counterfeiters' ou bien dans le témoignage de Primo Levi, Si c'est un homme. Voilà...Pour vous servir !
tambourinegirl
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le 1 mai 2013

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le 1 mai 2013

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tambourinegirl

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