Thomas Harris n'est pas allé chercher bien loin.

Comme Vicky, j'ai vu le film en VOST...A et ce n'est pas un mal, parce que tout le monde parle un anglais particulier là dedans. Tout le monde parle la langue de Shakespeare mais avec un accent à couper au couteau et avec une lenteur soporifique (sauf Kevin McKidd évidemment). Alors ça fait bizarre au début et puis très vite, ça gonfle parce que non seulement le film est mou mais alors quand les gens trainent sur leur dialogue, on s'endort. Je ne comprends pas l'intérêt d'avoir choisi des acteurs étrangers, surtout pour débiter autant de mots français dans les dialogues. Les américains ont capté ? Ri-di-cule !

"Bref, comme dirait pépin."
Lorsque j'ai commencé le film, je m'attendais bien sûr, à ce que l'enfance et la jeunesse soit mouvementée et la guerre, pourquoi pas. Quoi de plus atroces que cet environnement là. Seulement, autant cela peut expliquer le côté monstrueux de Lecter, autant le cannibalisme, partir sur le fait que sa petite sœur se soit faite dévorée, j'ai comme un doute. Dans les autres films, il fait ça par plaisir et non pas vengeance, non ?
En fait, comme en ce moment, je lis du Franck Thilliez et je vois une chose : c'est que Harris ne donne pas du tout l'impression de s'être cassé le pompon à faire des recherches par rapport au cannibalisme. Se renseigner auprès de spécialistes que ce soit sur les us et coutumes de certaines tribus ou aussi en psychiatrie, aurait peut être été intéressant, mais les révélations qu'on nous propose, m'ont semblé un peu légères et surtout très faciles.
On notera aussi certaines choses rajoutées comme sa tante japonaise... euh... en 44... ouais... les histoires de samurai et ce masque... ha... c'est bien ce type de masque du genre qu'on lui met pour ne pas qu'il croque ses gardiens d'hôpital ? C'était pour faire un clin d'œil ? Passe pas.

Malgré les accents pourris, j'ai trouvé les acteurs bons et même notre petit frenchie de Gaspard Ulliel s'en tire bien mais bon, ils auraient peut être pu prendre quelqu'un qui ressemble à Anthony Hopkins. Je dis ça, je dis rien... Sinon, il est assez intéressant de voir qu'on peut prendre des gens d'"univers" différents et tous les regrouper dans un seul et même long métrage. Le genre de choses qui m'amusent.

Je lirais peut être le livre, un jour, si je suis à court d'idées, mais sachant que Thomas Harris a participé à la fabrication de ce film, j'ai comme un doute quand à son intérêt. Déjà, je vais commencer par Dragon Rouge et après on verra.

Parfois, on ferait bien de laisser le fantasme de la création d'un monstre imaginaire aux lecteurs/spectateurs/téléspectateurs. Parce que là, ça fait pitié...