Hatchi est un film d’une grande sobriété. Ce que certaines personnes peuvent percevoir comme une limite, d’autres, comme moi, le perçoivent au contraire comme une force : l’histoire tient sur une ligne. Elle raconte simplement la relation d’un chien, nommé Hatchi, avec son maître. Il ne se passe rien de spectaculaire ou de marquant, aucune intrigue secondaire ne vient se greffer sur cette ligne scénaristique. Et ça, vraiment j’ai énormément apprécié !
L’histoire nous est racontée du point de vue du chien, et le réalisateur nous gratifie de quelques plans subjectifs où l’on voit et l’on ressent ce qui se passe à travers les yeux de Hatchi. Richard Gere, qui est tombé sous le charme de l’histoire quand il l’a découverte, a un jeu tout en sobriété.
En regardant le comportement de ce chien, on partage l’étonnement du personnage de Richard Gere, Hatchi ne se comporte pas comme on s’y attendrait : il ne va pas chercher les balles, un comble pour un chien ! Il se montre obstiné, rien ne peut le faire détourner de ce qu’il a décidé. C’est tout à fait conforme au comportement des chiens Akita : ils ont une intelligence supérieure à la moyenne des autres races canines, il n’est pas possible de les acheter à coup de friandises, et ils se montrent entêtés. A la fin du film, ce dernier trait de caractère se mue, chez Hatchi, en une fidélité poignante qui m’a transformée en madeleine !
Que ça fait du bien de voir un film authentique, dépouillé, sans artifices !
Hatchi s’inspire d’une histoire vraie. Ce chien nommé Hachiko a vécu au Japon au début du XXe siècle. Les japons touchés par ce chien lui ont érigé une statue pour faire mémoire de lui. Le film transpose aux USA à notre époque ce qui est arrivé,