Ermites de Sisyphe.
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Dans une esthétique froide, bleutée, bétonnée, le film s’ouvre en nous donnant à voir un casse des plus méticuleux. Le spectateur n’aura aucun mal à être pris par l’intrigue, pas très originale, mais bien rythmée, dans une ambiance pessimiste mais élégante. La chaleur évoquée par le titre, malgré la froideur des décors, n’est pas seulement celle des scènes d’action, mais aussi celle des relations hommes-femmes que nous présente le film, à travers trois couples assez différents, mais que la fréquentation du milieu des gangsters fait tout les trois battre de l’aile.
Assez rapidement toutefois, les qualités du film se recentrent sur les deux protagonistes, obsédés par leur mission, tout deux d’une discipline presque monacale, et qui finissent par se rencontrer «pour discuter» dans une scène qui, hors contexte, est franchement surréaliste. En décalage avec la méticulosité du début du film, ce n’est pas non plus par son grand réalisme que frappe la fameuse scène de fusillade du milieu de l’intrigue. On finit par suivre davantage cette dernière par intérêt pour les deux protagonistes que pour autre chose. En ce sens, la fin, qui n’est certes pas décevante, et qui m’a paru esthétiquement des plus appréciables, est assez prévisible.
C’est assez excusable dans un film de 2h45, mais la gestion des personnages secondaires est assez imparfaite. «L’artiste» se voit rapidement relégué dans une place assez insignifiante par rapport à celle qu’occupent les deux principaux membres de la bande. Les scènes permettant d’introduire Donald Breedan se révèlent finalement inutiles, tant le personnage est rattaché à l’intrigue de manière artificielle et pour une durée ridicule. Waingro est utilisé de manière assez aléatoire, l’intrigue semble se rappeler de lui quand elle en a besoin, ce qui n’empêche pas quelques scènes superflues le concernant, comme celle de la prostituée, qui n’était pas nécessaire pour souligner ses traits psychopathiques, et qui donne l’impression d’introduire une sous-intrigue dont le film ne fera finalement pas grand chose.
Créée
le 30 août 2023
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