Le film dépeint une nuit de bizutage se déroulant dans un vieux manoir, au cours de laquelle un tueur difforme terrorise et assassine de nombreux étudiants. L'intrigue mélange des éléments du slasher et des films basés sur le thème des maisons hantées.

Une nuit, le psychopathe Raymond Garth tue et démembre sa femme et ses enfants dans leur sinistre manoir avant de se pendre. Selon la légende, un des enfants (devenu un monstre hideux) aurait survécu au massacre. Et pour cause, le quatrième corps n’a jamais été retrouvé. Il semblerait que celui-ci se cache toujours dans les recoins de son inquiétante demeure. Douze ans plus tard, au cours de la fameuse fête de bizutage costumée, Peter se prépare à initier quatre nouvelles recrues : Jeff , un garçon réservé et bien élevé, Marti, une fille intelligente issue d’un milieu pauvre, Denise, la fêtarde de service et Seth, un surfeur californien. Accompagnés de nombreux autres étudiants, tous les quatre passent la nuit au manoir maudit…

(Sur les traces du nanar)
Devenu culte en dépit d’une liste de défauts aussi longue que la liste des victimes du psychopathe vengeur, Hell Night se trouve bien plus proche du nanar que du navet. Un navet est par définition un film dont on ne retire strictement rien. Hell Night à l’inverse nous offre de débattre, ce qui en soi est un bon point. Film de la honte du jour, nanar s’il en est, nous permet en effet de rire bien plus que de frissonner.

L’horreur n’est qu’un prétexte pour nous attirer, avec en tête d’affiche la Regan tant redoutée. Quelle déception alors de la découvrir guimauve, poitrine en avant, avec une moue bien plus boudeuse qu’horrifiée. Nous la voyons par ailleurs plus de dos que de face, sachant que le prédateur semble être à ses trousses la moitié du film. Précisons d’ailleurs que Hell Night a été nommé au Razzie de la pire actrice pour Blair.

(Stéréotypes et prévisibilité)
Vous l’aurez compris, les scènes sont prévisibles à souhait, les personnages stéréotypés comme jamais et les décors plus décevants qu’effrayants. Le réalisateur a souhaité faire évoluer Linda Blair dans un accoutrement gothique et a pour ce faire créé un environnement de bal costumé. Ce choix discrédite d’autant plus nos pauvres proies en quête de fête et de frisson. C’est frou-frou en avant qu’ils se jettent dans la gueule du loup, leur maquillage outrancier coulant d’autant plus qu’au début des festivités.

Après avoir éliminé la belle blonde et l’innocent binoclard, notre psychopathe reprend sa traque. Le gore passe à la trappe puisqu’on ne voit quasiment rien, juste une main velue et griffue qui se faufile en bas de l’écran pour venir saisir les visages hurlants. Le sang est très peu présent en dépit d’une décapitation mémorable. De quoi vous donnez envie de dormir les yeux grands ouverts au cas où le méchant vilain pas beau reviendrait frapper une fois votre moitié éliminée… Nous avons également eu droit aux rats et aux squelettes mis en scène avec la pauvre femme soumise à un repas éternel. So vampirique !




Clin D'oeil :

En dépit d’un accueil mitigé et de critiques négatives, Hell Night est depuis sa sortie devenu culte. Dernier film de Compass International Pictures, il a sur l'agrégateur Rotten Tomatoes obtenu 4.8/10. Le Los Angeles Times a comparé le film à Halloween via ses ouvertures de romance pop tandis que le Chicago Sun-Times a écrit que Hell Night n’inspirait que rêveries tant rien ne se passait : rien d’original, rien d’inattendu, rien d’intéressant ni d’excitant. Au moins, c’est dit. Pourquoi alors prendre la défense d’un tel nanar, me direz-vous ? Parce qu’il existe des films attachants en dépit de leurs défauts, et Hell Night en fait partie.

40 jours 40 nuits...Je ne fais ici pas référence à l’abstinence de Josh Hartnett mais à la durée du tournage de Hell Night qui se déroulait sur six jours par semaine et, aux dires des acteurs, était éreintant. Raison pouvant justifier la "médiocrité" de leur jeu et le manque général d’implication. La star Linda Blair se souvient en tous les cas des jours de tournage étirés de 5 h à 23 h. Maux de gorge assurés tant il fallait hurler.





--Si comme nous, vous ne dites jamais non à un bon petit slasher des familles, ce Hell Night saura vous brosser dans le sens du poil. Les meurtres brutaux efficaces, l'esthétique gothique soignée et la présence de Linda Blair (L'Exorciste) au casting permettent au film de Tom DeSimone de sortir la tête de l'océan de slashers des années 80 pour venir gentiment caresser notre fibre nostalgique et assouvir notre soif de sang. (Shadowz)

Créée

le 22 oct. 2022

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Blockhead

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