Hellraiser. Soit la dissociation des tonalités (critique à chaud)

De la pléthore d'opus précédent ce reboot je ne retient que quelque éléments. La contemplation sur-esthetisé du sado masoschisme / body horror. Et, les thèmes cher de l'univers de Clive Barker. Urbanisme et recherche de soit au travers du transfuge de l'être dans la contemplation d'un idéal mystique par la soufrance et le remaniement de l'âme dans une douleur salvatrice. Ugh.

Et !

L'absence de la chanson éponyme de motorhead raison pour laquel je m'était engagé dans cette série de films.

La mouture 2022 abandonne le cuir et le latex de ses prédécesseurs pour son bestiaire, elle passe aussi sont casting de cénobites (antagoniste de la série) au féminin, ainsi que son fameux pinhead, troquant le tout pour une esthétique toutes de chairs cousu et de peaux en tensions, de corps écorchés à outrance pour un résultat d'une beauté rare pour les amateurs de body horror.

Voila !

C'étais le point positif de ce hellraiser. Ce point positif, lui même ternis par la lumière du film venant mettre en avant les coutures de ces mêmes costumes, faisant ainsi fi de la pénombre fantasmagorique et le sens de la suggestion entourant ces cénobites, pour une contemplation sans plus aucun style ni mystère pour ces derniers, les rendants non plus un joyau artistique mais une simple vulgarité de plus, venant ponctuer la grossièreté environnante de ce projet.

Hellraiser 2022 c'est un film en 3 partie. 3 partie qui viendrons chacune ce reniers l'une après l'autres dans une danse amorphe abandonnant les styles et la ponctuation de son propres univers cinématographique et visuel.

Une introduction lente et cryptique au rythme pénible dans l'exposition d'acteur au jeux plus plombant les uns que les autres.

Une seconde partie sous le signe de l'aventure (yihaw) dans une quête sans réel motivation d'une grande bêtise, le tout dans une exposition du lore d'une stupidité rare pour se terminer dans un mood slasher/ survival encore une fois mettant en place des règles en filigrane sortie d' un chapeau. Cenobite peut tordre la réalité à sa volonté mais cénobites pas passer barrières en metal duh !

D'un style brouillon permanent. D'une mythologie décousue et vulgarisé, le film ce paye le luxe d'une troisième partie dans l'obscurité la plus total d'une laideur rare attestant d'un manque de direction flagrante. Ces décors absent. Sont castings à la peine relevé uniquement par son actrice principal, dirigé dans un pathos d'une surenchère désobligeantes.

Des personnages pas écrit. Du gore sensationnel absolument random sans aucune recherche artistique. Des rebondissement digne de G.I joe la revanche du cobra mystique à Beyrouth 12.

Jamais léger se prenant tel une oeuvre d'art fondamentale, beau par accident.

Hellraiser est un film qui vous empechera de dormir à 02h32 pour rager autour de l'écriture de sa critique. Vous mettant entièrement dans la peau de ses personnages par accident. Une absence de talents, manifeste de la naissance de sa scène final soit la renaissance en cénobite (nous, pauvre spectateurs). Jesus machin repersonifier dans le dark side de la force du bignou.

Voila. La prochaine fois je me planterais des clous dans les organes les moins vitaux histoire de passer un moment plus intéressant plutôt que de le passer devant ce hellraiser. La bêtise vulgaire en 2h01. Bref.

Courage. Et.

Rongez vous les ongles !

siatemel
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le 9 oct. 2022

Critique lue 1.1K fois

8 j'aime

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