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Et de huit pour la saga Hellraiser qui s’essouffle d’épisodes en épisodes (tout comme moi qui est la sensation de devenir un aliéné à mesure où j’avance dans la saga). Plus sérieusement, le but de la vision de cette saga est de vous dire si oui ou non elle mérite d’être vue et ce que chaque épisode valent. De plus, Hellraiser étant considéré pour beaucoup d’amateurs de films d’horreur comme une icône, il est intéressant pour un cinéphile de le découvrir. Ne nous plaignons pas, hormis l’ambiance qui a changée, les scénarios sont de bien meilleures qualités qu’au début de la saga. Intéressons-nous donc à ce huitième et avant dernier épisode de la saga (qui n’est pas prête de se terminer suite à l’annonce d’un dixième épisode qui sortirait l’année prochaine). Hellraiser 8 est toujours réalisé par Rick Bota, réalisateur des épisodes 5, 6 et 7. Cet épisode a été tourné en même temps que celui-ci. Doit-on en conclure que Bota fera encore pire ? Et bien malheureusement…OUI. On se plaignait d’un scénario mal foutu et incohérent pour l’épisode précédent, celui-ci fait encore pire. Commençons donc par le commencement…


Quand Hellraiser tombe dans le piège du slasher


Ce qui avait toujours fait le charme des Hellraiser c’était son coté cauchemardesque et ses personnages principaux, bons ou mauvais qui, à la suite de l’ouverture d’un cube puzzle devant leur ouvrir les portes d’un monde offrant à celui qui résolvait l’énigme, des plaisirs inconnus tombaient dans un piège. Piège conçut par des cénobites, démons provenant d’un monde ressemblant à l’enfer qui s’appropriaient les âmes des petits curieux passant l’éternité à souffrir. A travers les 7épisodes, nous en apprenions plus sur les origines du cube ainsi que des cénobites et tout particulièrement du coté de Pinhead, leur chef.


Après un septième film qui n’apportait absolument rien à notre histoire, ce huitième film fera de même. Premier constat, changement total d’ambiance. C’était inévitable, Hellraiser 8 plonge dans du pur slasher classique, multipliant les clichés. On sentait déjà venir cette idée de changer d’ambiance et ce, depuis l’épisode 3. Là, le réalisateur a franchit le pas. L’ambiance d’antant c’est envolée, tout comme l’âme, surement volée par les cénobites, de notre saga. Hellraiser n’a plus aucune identité, même son titre, ne signifie presque plus rien et en moins de 5minutes montre en main, le plus gros doigt d’honneur de l’histoire du cinéma d’horreur est pointé en direction des fans de la saga.
Pour vous la faire court, l’histoire de Pinhead, des cénobites et du cube puzzle sont ici un mythe, une histoire pour effrayer les gens. Mythe qui a permis à un tordu de créer un roman qui est devenu par la suite un jeu vidéo. Oui, le cube puzzle se résout maintenant via un jeu vidéo. Et ce n’est pas tout. En plus de souiller l’âme de notre histoire terrifiante, le film se permet de créer des tee shirt à l’effigie de Pinhead (attendez, en plus la voix off du jeu c’est sa voix ?). Pinhead qui, tout comme son histoire, est devenu une histoire adulée par de nombreux fans passionnés. Pinhead ridiculisé et décrédibilisé ? C’est tristement la pure vérité. A partir de là, difficile de savoir s’il faut rire ou pleurer.


C’est l’histoire d’un groupe de jeunes qui est invité dans un château isolé…


Dans ce huitième film, c’est une bande de petits jeunots insouciants qui sont à l’honneur. Slasher oblige, nos petits jeunes vont passer un sale quart d’heure. C’est bien dommage, puisque le début nous montrait quelque chose de plus intéressant. Notre intrigue se passe la même année que l’épisode précédent. Un groupe de jeunes accro au jeu vidéo Hellworld sont bouleversés le jour où leur meilleur ami Adam, décède dans des conditions inexplicables. Sous le choc, ils décideront de ne plus jamais jouer à ce jeu. Mais deux ans plus tard, les voila tous invités à une soirée Hellworld dédiée au roman Hellraiser. Soirée jeu de rôle grandeur sur le thème Hellraiser, se déroulant dans un château...isolé de tout bien entendu (sinon c’est pas marrant). Arrivés là bas ils sont accueillis par un hôte fasciné par le cube puzzle et le monde des cénobites, qui n’inspire pas vraiment la confiance (en plus joué par Lance Henriksen) et qui leur fait prendre sans qu’ils s’en rendent compte, de puissants hallucinogènes. A mesure où les heures défilent, chacun membre du groupe n’arrive plus à dissocier le réel de l’irréel. Le château semble jouer avec eux. Et s’il servait d’un portail conduisant en enfer ? Et si tout le groupe était déjà mort ?


Qui dit slasher avec ambiance musicale rock, dit les personnages clichés. On sait donc déjà qui périra et qui survivra. Notre groupe constitué entre autre :


• De la cruche insouciante de la bande
• Du black noir et asmatique par-dessus le marché (oh toi tu es déjà mort, chance de survie 0)
• De l’obsédé faisant aussi office de rigolo de la bande. Tiens, il est joué par Henry Cavill, vous savez le nouveau Superman. Cavill était la raison pour laquelle je voulais voir cette suite où l’acteur se voyait obtenir son tout premier rôle. Dans ce film, il joue un jeune homme sympathique, effronté et véritable petit plaisantin. Ce qui donne un peu d’intérêt à au moins un membre du groupe. Mais on le sait tous, les plaisantins finissent toujours par trépasser.
• Du mec torturé replié sur lui-même, un peu chouineur sur les bords (on ne lui en veut pas c’est normal) depuis la mort de son meilleur ami (oh toi tu va être le survivant)
• La fille qui incarne la voix de la sagesse, de la bonté, avec une bonne dose de courage coulant dans ses veines (oh toi, je suis près à parier que tu t’en sortiras et terminera avec le mec torturé).


De punisseur moraliste à bourreau


J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est que Pinhead a cette fois un temps de présence un peu plus supérieur aux précédents films. La mauvaise, c’est que notre pauvre homme à la tête cloutée est devenu un vulgaire croquemitaine, tout ce qu’il y a de plus banal. A chaque apparition de notre cénobite adoré, une exécution s’en suivra. Pour le défendre, le pauvre homme vit quand même seul depuis des années dans un monde où hormis se délecter de tortures sur de pauvres humains, s’ennui ferme. Il avait commencé à retrouver le sourire lorsqu’on lui avait offert un chien cénobite mais manque de chance, son chien avait été tué. De quoi être franchement en colère, surtout lorsqu’on a des tonnes d’aiguilles vous perçant toute la tête.


Pinhead doit donc se défouler. Dans cette suite, se sera chose faite. Même les cénobites, pervers et sadiques ont changés, devenant de simples figurants qui ne veulent plus se salir les mains et attaquent à distance. Terminons par une autre mauvaise nouvelle, ce film marquera la dernière apparition de Doug Bradley en tant que Pinhead. Le pauvre homme tire sa révérence et va enfin pouvoir respirer. 8 films à jouer le même personnage, ça doit lasser et vous laisser de sérieuses séquelles. Hellraiser 8 est mauvais sur toute la bande et comme le résume si bien le personnage interprété par Lance Henriksen : on se croirait dans un mauvais film d’horreur. Tu l’as dit Lancie ! Ne manquerait plus qu’un clin d’œil face à la caméra histoire de nous achever en beauté.


Au final, Hellraiser Hellworld est à jeter directement aux enfers. Scénario archi bâclé sans intérêt et prétexte à enchainer les séquences de sexe et de morts, caricatural au possible, sa blasphème en montrant une nonne ayant des relations sexuelles avec l’un de nos héros, dénaturant la saga et son antagoniste, enchainant les clichés du slasher, ne restera à sauver que les jeux de lumières et des petits effets de gores sympathiques, le jeu de Doug Bradley et Lance Henriksen, et sa fin, qui rattrape vaguement toutes les âneries du film. Vivement que le carnage cesse !

Jay77
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le 5 juil. 2016

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