Hidden 2
2.6
Hidden 2

Film de Seth Pinksner (1993)

C’est beau la "série B" parfois, ça a au moins le mérite de nous apporter une chose : d’avoir de grandes chances d’apprécier un film "issu de série A" que nous nous empresserons de voir après ce cauchemar, cette honte qui ne mérite pas d’être nommée.

Mais il me faut être clair : il ne s’agit pas ici de cinéma.

Interprétations d’acteurs inintelligentes, exaspérantes, grossières, roulements des yeux, visages pâles, peaux rougies par des grimaces impossibles, cabotinages à la pelle, mines ternes, aucun charisme.

Rien. De la merde.

Mauvaise lumière (budget limité, il n’faut pas gaspiller l’électricité putain !!), on ne voit rien (en un sens, ce n’est pas plus mal…), dans certaines scènes, les acteurs disparaissent dans le noir d’une usine X faite pour la série B, aBandonnée au milieu de tout, dans une ville de série Z sans nom dont le maire a préféré garder l’anonymat. Les scènes d’actions se limitent à de faux matchs de boxe de beaufs, des roulades et des galipettes, toujours dans une pénombre providentielle pour éviter de trop voir les erreurs. Les raccords sont incroyables, le rythme est sans cesse coupé par de brusques changements de tons. La « bête » (le méchant) est une espèce en voie de disparation… un croisement malheureux entre un scorpion en caoutchouc et La Mouche de Cronenberg, un jouet tiré par une ficelle à travers une bouche d’égout ou le long d’un tuyau, le tout dans une pénombre heureuse (il n’faut pas gaspiller l’électricité putain !!).
Toutes les scènes se succèdent avec une grande incohérence et un tel art du bâclage que ça en devient presque le cheval de bataille du film, la logique intrinsèque d’une œuvre issue de ce bon cru B, un dogme même.

Suite de Hidden… j’espérais vraiment autre chose. Le scénario ne vaut même pas le coup que l’on s’y penche plus que ça. Simplement, sachez cela : un chien (providentiel lui aussi) a ramassé l’un des restes de « l’alien » qui s’était faite éclatée par le laser de Kyle MacLachlan (à la fin de l’heureux Hidden 1). Mais on ne peut constater cette originalité de scénario qu’une fois les 15 dernières minutes d’Hidden repassées au début d’Hidden 2… Quand on a une aussi piètre estime de soi et de son film au point de repasser la fin du premier opus de qualité au début de son film, c’est vraiment qu’il faut être désespéré du résultat ; au moins, on dirait que réalisateur et producteurs n’ont pas été dupes sur la qualité de leur ouvrage.

Vous qui avez entendu parler d’une suite d’Hidden 2, passez votre chemin.

Ce film n’est rien, c’est le néant, c’est le vide. Un bide.

Créée

le 3 août 2013

Critique lue 785 fois

4 j'aime

Errol 'Gardner

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