Hier soir, le dernier des fils Furlong m'appelait. Pourquoi ? J'étais pourtant bien installée devant Kaamelot (rien à voir) et pourtant une envie de film d'horreur s'est mise à me titiller (rien à voir là non plus mais je ne le découvrit que plus tard). En me dirigeant vers ma DVDthèque, ma main hésita avec son voisin d'étagère, mais j'optais pour The Last Son. Soit. Tentons !

Et alors là, quelque chose cloche. Ce n'est pas le film d'horreur auquel le résumé au dos du DVD ou même l'affiche m'avaient préparés. Bandes de menteurs !
Et puis c'est quoi ces invraisemblances ? Un gamin de 8-10 ans qui parvient à apprendre à survivre tout seul au milieu des bois ? Si encore son vieux sauveur avait survécut un peu pour lui enseigner quelques ficelles, je ne dis pas mais là, ça manque un peu de crédibilité... Et ce fameux manteau rouge ? Magique lui aussi ? À la taille de James enfant, il est aussi à la taille de Mae (qui part avec plutôt qu'avec sa veste histoire que Liam pige le truc...).

Mais tout ça, c'est du pinaillage parce que je m'attendais à un film d'horreur (que je n'ai pas eu) et qu'en général je ne suis pas fan des films d'amour et que pourtant j'ai aimé celui ci.
Il faut être franc, il n'y a pas grand chose à redire à ce film globalement très réussit.

Le début du film nous plonge tout de suite dans une ambiance mi absurde mi fantastique avec l'histoire de l'arbre généalogique des Furlong bien filmée et bien racontée, oscillant entre le comique et le tragique sans tomber dans le caricatural.
Le passage du petit James à l'institut nous présente bien le personnage. Simple, discret, effrayé par ce qu'il sent en lui, mais incapable de lutter contre sa malédiction et le monde.
Car la malédiction des Furlong n'est, après tout, qu'un système d'auto-défense. Des cas de cécité momentanés suite à un trauma psychique ont déjà été relevés. Le corps protège l'esprit du monde. Et même si le père de James a une malédiction plus atypique, elle est en un sens là pour le protéger.
Et c'est ce que présente bien le début du film. La malédiction est là pour une bonne raison, tout comme n'importe quel mécanisme névrotique (enfin je me comprend lol) : protéger l'individu. Le vieux dicton kill or being killed poussé à l'extrême avec brio.

Et puis nous rencontrons Mae. Brave et courageuse, faisant face à une mort inéluctablement proche, comme probablement tous ces enfants, tous maudits d'une certaine manière. Mais là non plus nous ne tombons pas dans le pathos, le larmoyant, la pitié. Là n'est pas le but, et les choses sont montrées simplement.

La rencontre de James (confronté à sa vie face à la mort des autres) et de Mae (mourante dans un monde plein de vie) est ainsi touchante. Et le fait que tout deux se rencontre dans une environnement mort est aussi symbolique et poétique qu'efficace. Les choses ne sont pas cachées. Et la vie de Mae, pourtant mourante, l'emporte sur la semi vie de James.
Une histoire d'amour sans chamalow, sans chichi ni froufrou entre deux êtres qui se ressemblent plus qu'il n'y paraît.

Une belle histoire donc, et très bien mise en scène. Les effets spéciaux ne sont jamais envahissant et ne font que souligner les choses et accentuer le côté fantastique du film.
Des décors extérieurs appropriés au film, entre dévastation et beauté naturelle, et une musique discrète mais efficace créent un univers sonore et visuel permettant de bien plonger dans le film.

Malgré quelques petites incohérences ici ou là, The Last Son est donc très réussit de manière générale et nous montre deux acteurs talentueux au passage. Un joli film à voir.
Gaby_Aisthé
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le 27 oct. 2014

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Gaby Aisthé

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