C’est une réalisation de Stephen Johnson (II). Le scénario a été écrit par Chris Anastassiades.
High Ground va donc se situer en Australie. Ce pays d’Océanie a été colonisé au XVIIIème siècle. La conquête du pays par les Blancs s’est faite par le sang. Il y a eu beaucoup de massacres d’aborigènes comme celui de Pinjarra en 1834 et Myall Creek en 1838. L’indépendance de l’ile en 1901 n’arrangea pas les choses. Après cela, des conflits ont encore éclaté. De nos jours, même s'il n’y a plus d’affrontement armé, les aborigènes et leur culture souffre encore de discrimination dans la société Australienne.
L’histoire va donc être tendu. Les soldats sortent de la Première guerre mondiale et ils ont la gâchette facile. La mise en contexte va se faire naturellement. Il ne faut pas être historien pour vite comprendre les tenants et aboutissant de cet affrontement. Le film va nous plonger à la fois du côté colons, mais aussi celui des aborigènes. Un choix pertinent car on va voir les différentes mentalités. High Ground sonne quand même comme une condamnation, à juste titre, des agissements de l’époque.
Il n’y a qu’à voir la scène d’introduction. Elle va être une d’une rare puissance. Ce passage symbolise la haine des colons envers les aborigènes. Ces derniers se font massacrer car ils ont leur malheur d’exister. En tant que citoyen éveillé en 2022, il est difficile de ne pas ressentir de la colère face à de tel agissement. Durant le film, il y aura comme un jeu du “chat et de la souris” entre colons et aborigènes. Les différents agissements font grimper l’escalade de la violence.
Le rôle des deux personnages principaux va donc être capital. Gutjuk et Travis vont être le symbole d’un espoir. Celui d’une Australie où ces deux peuples peuvent cohabiter en paix. Ils sont vraiment attachant dans la relation qu’ils développent. On va avoir droit à quelque passages assez émouvant. On salue la présence de Simon Baker, la star de la série Mentalist. En revanche, il est dommage que les autres acteurs soit assez mauvais. Certaines scènes sont surjoué et cela peut entacher quelques passages. Tout comme la réalisation quelque peu basique avec par exemple une exploitation pas toujours juste des paysages. Il faut juste essayer de fermer les yeux sur ces défauts pour se laisser porter par le contenu.