Entre profonde tristesse et angoisse.

Les films d'horreur, selon moi, ne peuvent fonctionner (c-à-d nous faire peur) que si l'on s'attache aux personnages et ainsi en avoir quelque chose à f... de ce qui leur arrive.
"His house" y parvient car le couple dont il est question dans ce film est joué par 2 très bons acteurs, aussi beaux que crédibles dans le rôle de survivants des massacres soudanais.
Ici, point de dialogues fades bourrés de lieux communs ni de situations archi-déjà vues auxquels nous a habitué Hollywood (genre: une gentille petite famille aimante qui s'installe dans un nouvel endroit, etc... gnagna) car là, nous passons des horreurs de la tuerie humaine bien réelle à celles de revenants vengeurs du passé.
Le spectateur est alors pris dans une spirale oppressante de tristesse (le deuil d'un enfant) et d'angoisse (des fantômes dans les murs de la maison) qui dure jusqu'au bout et qu'on avait rarement vu au cinéma, depuis "Dark Water" et "le 6ème sens".
Tout au long du film, la peur vient de plusieurs choses: leur situation précaire inhumaine, le quartier bizarre et hostile, et les habitants agressifs... ainsi que les visions surnaturelles et le poids de leur passé (que c'est-il exactement passé lors de leur transfuge?)
Intelligent, une réalisation maîtrisée et uune belle image font de ce film une petite pépite pour les fans du genre tels que moi, qui en ont assez d’être pris pour des idiots, dans la plupart des films d’horreur.
"His House" change de ce qu'on voit sur Netflix, en la matière.
Regardez le, vous ne serez pas déçus, je pense...