Les Confins de la Parodie, Acte III

Le genre même de la parodie est presque aussi vieux que la littérature elle-même, remontant remontant même jusqu'à Homère et son Batrachomyomachie. Cette volonté de vouloir exagérer certaines mécaniques d'une œuvre source ou même de s'en moquer délibérément est donc quelque chose de millénaire. Pour autant, la volonté seule ne suffit pas, car il faut une certaine maîtrise pour que la parodie soit réussie et drôle, et s'il y a bien un exemple majeur à retenir en matière de savoir faire dans le milieu du cinéma, c'est bien le collectif ZAZ.

ZAZ, c'est un trio de réalisateurs américains devenus iconiques, et dont l'explosif et déjanté Airplane témoignait d'une véritable maîtrise des codes du cinéma et une inventivité sans bornes pour les détourner et s'en moquer. Enchaînant avec un Top Secret signant une quête d'apogée à leur talent, je décidais de quitter les sentiers du trio pour découvrir la création solo d'un des réalisateurs : Hot Shots !

Parodiant les films comme Rambo, Top Gun ou bien Superman, il est triste d'admettre que le déclin de l'humour ZAZ commence ici. Enchaînant beaucoup de blagues lourdes et souvent trop appuyées, il reste par moments quelques bribes de ce qui faisait la pertinence de leur cinéma, mais sous une énorme couche d'humour cartoonesque.

Il en résulte un visionnage correct, mais à des lieux de ce qui m'avait fait vibrer dans les précédentes créations.