Pas aussi puissant qu'un Variations, car il n'y a pas cette épure autour d'un geste précis, d'un seul mouvement, d'une respiration, mais tout aussi émouvant par la liberté qu'il déploie, avec cette sensibilité si terrible, toujours au seuil du monde, à son chevet, comme un éternel passage.
Ici, la lumière danse plus qu’elle ne sculpte, effleure sans trancher, se pose comme une caresse égarée sur des surfaces hésitantes. Les motifs naissent et s’effacent, échos d’un monde qui se cherche encore. Il y a une fragilité dans ce silence, une manière de suspendre le temps, de le laisser respirer sans jamais l’emprisonner.
C’est un film de l’entre-deux, de l’imperceptible, où chaque image semble hésiter entre apparition et disparition. Un bruissement d’ombre et de lumière, un murmure visuel où l’émotion affleure, diffuse, comme si l’on observait le monde à travers une vitre embuée, à la lisière du rêve.