lL raconte l'histoire de Valeria, une femme qui essaie d'avoir un enfant depuis un certain temps. Soudain, la nuit même où sa grossesse est enfin confirmée, une étrange présence lui rend visite. Valéria semble avoir été maudite et à partir de ce moment, la une présence maléfique la poursuit, mettant en danger sa grossesse, son couple et la vie de son futur bébé.

Depuis Le Bébé de Rosemary (1968), la maternité et la grossesse sont des éléments récurrents dans les films d'horreur. Et, dans la grande majorité des cas, celles qui souffrent sont les futures mamans. À Huesera, ce type de tradition n'est pas rompu, même s'il devient plus complexe. Le personnage de Valeria (Solián), une jeune fille qui, au début, semble convaincue de vouloir devenir mère est absolument central dans le film.

À tel point que le film commence par un pèlerinage avec une composante rituelle dans lequel le protagoniste est béni sous le monument d'une vierge. Mieux dit, c'est son ventre qui reçoit les soi-disant bons présages. Peu de temps après, Valeria tombe enceinte de son mari Raúl (Alfonso Dosal) et, en principe, tout n'est que bonheur. Ils partagent tous les deux une jolie maison où elle a un atelier.

Mais une fois son souhait de tomber enceinte devenu réalité, des problèmes commencent à surgir pour Valeria. Dans la réalité, elle ressent divers inconforts, constate une perte d'appétit et est visiblement stressée. Dans le même temps, le protagoniste commence à déceler des présences inquiétantes. En principe, ce sont des visions, puisqu’elle seule peut les voir : Cela est logique car elle seule traverse une crise liée à la grossesse en cours.

En parallèle, elle recherche une ancienne petite amie qui lui manque.

Une approche de la maternité sous un angle bien différent et généralement tabou. ici l’horreur ait utilisée comme élément narratif. Ce qui compte chez "Huesera", c'est l'histoire et l'évolution de son personnage. Tout cela donne du poids aux séquences d'horreur, qui sont bien réalisées notamment vers la fin avec une puissance visuelle certaine.

L'actrice principale prend en charge un personnage extrêmement compliqué dans la dichotomie entre ce qu'elle veut faire et ce qu'elle devrait faire (Tu es toujours ce que tu ressens...).

Sous un aspect de body horror et de terreur psychologique, le cinéaste s'intéresse au besoin d'être authentique envers soi-même et non selon les normes exigées par la famille ou la société.

J'avoue tout de même que vers le milieu le personnage a fini par m'énerver un peu avec toujours cette expression de cocker battu et que j'aurais aimé un peu moins d'os et un plus de nerfs à cette histoire.

HenriMesquidaJr
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le 14 nov. 2023

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HenriMesquidaJr

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