Un remake débridé et inabouti de L'Exorciste

Des événements dramatiques se produisent dans la famille Forti. La religieuse missionnaire est convaincue que son frère est victime d'une possession diabolique et appelle un exorciste venu des États-Unis pour le libérer.

L'exorciste de William Friedkin a marqué les esprits du public lors de sa sortie. Il a aussi inspiré nombre de réalisateurs, notamment transalpins, qui ont adapté le script pour livrer leur propre vision d'un script similaire.

Hurlements dans les ténèbres ou Bacchanales infernales (Un urlo nelle tenebre) est un film horrifique bisseux de 1975 réalisé par Franco Lo Cascio et Angelo Pannacciò .

Lors d'une sortie en forêt, Piero apercoit une femme nue, debout sur une chute d'eau. Il la photographie. Elle disparait lors du tirage de la photo. Il retourne sur place, trouve un médaillon qu'il accroche autour de son cou. Il ne le sait pas encore mais il est possédé par le Démon. Cette possession va engendrer des apparitions (Une bien jolie succube) et des drames qu'il déclenche à son insu dans son entourage. Cette malédiction qui ne cesse de se répéter trouve son origine à la fin du Moyen âge où une jeune fille innocente, engrossée par Johanes, un messager de Satan, finira brulée sur le bûcher en compagnie de celui à qui elle doit cette infortune. Dans sa dernière phase, Piero se transforme en créature verdâtre et blasphématoire qu'il est urgent de ligoter aux montants du lit. Sa pauvre soeur, nonne et bien jolie, a déjà subi ses assauts. Elle s'inquiète et contacte un exorciste.

Témoignage historique d'un cinéma bis horrifique aujourd'hui disparu, Hurlements dans les ténèbres ne bénéficie pas du génie de Friedkin. Il n'a ni les moyens, ni la puissance visuelle de l'Exorciste. Le film se débat dans des images inoffensives de sabbat inabouti, des apparitions de nymphes diaboliques (Les actrices italiennes sont souvent esthétiquement remarquables...) et essaie de compenser ses défauts, ses transitions mal soignées et son manque de moyens par une violence transgressive psychologique (Inceste, insultes....) entre Piero le possédé et ses victimes (ses proches). Comme tout le cinéma bis italien des années 70, le film est porteur d'images de séquences érotiques pour tenter de compenser la vacuité du scénario et son caractère prévisible. Ce parti pris esthétique lui vaudrait son excommunication woke s'il devait sortir sur les écrans aujourd'hui....

Casting: Richard Conte, Françoise Prévot, Mimma Biscardi, Patrizia Gori (...)

Film disponible sur youtube

Ma note: 3/10