(Trois) garçons dans le vent
Non mais je le savais que j'étais amoureuse de ce type, c'est pas comme si je faisais une obsession, mais bon à chaque film je trouve que j'ai raison, alors, après tout, c'est très bien comme ça.
Au départ ils étaient quatre hommes. Mariés. Pères. Heureux. Stables. Et l'un d'entre eux meure. Suite à l'enterrement de leur ami, Archie Gus et Harry s'offrent une belle grosse crise de la quarantaine, s'amusent comme des gosses, boivent jusqu'à plus soif et s'en vont en virée.
C'est délicieux, j'ai eu le sourire aux lèvres tout le long du film, les trois acteurs sont drôles, à l'écoute, généreux, et justes. Tous les trois ont leur fragilité, leurs failles, leurs forces, ils sont tous les trois séduisants même quand ils sont au fond du trou.
Le film est comme vivant, comme un Cassavetes quoi, on a encore l'impression d'être au milieux de tout ça, ça bouge, ça rit, ça chante, ça n'est jamais couvert par une bande son, ça donne envie de vivre un peu plus fort.
Comme Meurtre d'un Bookmaker Chinois, le film est plus viril ( on ne verra Gena Rowlands qu'en photo), il parle d'hommes, de leurs envies, de leurs doutes, de leurs peurs..
Je ne sais pas trop quoi dire de plus, je suis tombée sous le charme des trois, bien que "my heart goes John".
Peut-être que le mieux c'est de laisser la parole à Peter Falk ( Archie) :
" Un jour, je regardais les rushes en pensant 'Bon sang, c'est extra, un vrai film d'art!' et le lendemain, je me disais ' C'est un désastre total! Personne ne pourra regarder ça! ' Je n'avais pas la moindre idée de la manière dont John pouvait fabriquer un film... Ce qu'il parvenait à faire avec de la pellicule, c'était incroyable. "