C'est peut être le titre que ce film aurait en Francais.. "I lossens time" ou le temps du Lynx. Comme l'explique le grand père Valdemar a son petit fils que sa fille lui a laisser par un jour d'hiver.. Le temps du Lynx, c'est la 25 heure, celle que l'on ne voit pas, mais que l'on sent..


Un adolescent peu vêtue erre sur une route de campagne dans l'hiver nordique, il fait nuit, il neige, il fait froid.. Il frappe à la porte d'une maison isolée. Un couple de retraité l'accueille, l'homme n'est pas chaud pour le prendre, mais la femme lui ouvre sa porte et l'invite à l'intérieur pour se réchauffer. Le couple le questionne, veut il manger? Parle t'il suédois? Quel est son nom? Mais le jeune homme ne s'exprime pas... Sans explications, il tue le couple et repars dans la tourmente..
Interné à l'hôpital psychiatrique, il est le sujet d'étude d'une jeune psychiatre. Elle souhaite entrer dans son monde, l'aider, le comprendre.. Pour cela elle fait appel à un pasteur interprétée par Sofia Gråbøls que l'on connait pour son interprétation magistrale de Sarah Lund dans the Killing version danoise.
Ce film est la 11eme réalisation de Søren Krach-Jacobsen, un film avec une atmosphère particulière dont la narratrice n'est autre que l'héroïne elle même. D'après la réalisatrice, le film est une apologie de la cruauté.
Au début du film, on voit Gråbøls qui prêche dans une église quasiment vide, puis la route enneigée du Norrdland en Suède ou erre ce jeune homme. Un parallèle de 2 types de solitude différentes. L'une dans l'ennuie d'une église et l'autre dans la beauté du paysage d'hiver Suédois.
Elle est contactée par la psychologue de la prison (Signe Ekholm Olsen) afin de l'aider à apporter une aide à ce jeune.
La clé de son acte réside dans le fait d'une enfance négligée. Abandonné par sa mère et confié aux soins de son grand père, lequel n'est pas ravi de cet héritage mais qui fini par s'attacher à son petit fils à qui il confie "ta mère reviendra lorsqu'elle aura besoin des allocations". La mère revient et le reprend. On ne sait rien de leur vie ensemble.
Au début, le dialogue entre lui et la psychologue, ne sont qu'une suite de mots incompréhensible.. "Valde , valo, baies, huitres," Au fur et a mesure Gråbøls finira par ouvrir la voie, "Valde" n'était pas uniquement le nom du chat mais aussi le diminutif du prénom de son grand père Valdemar qui signifie en français "paix, tranquillité" ... les baies, celles que son grand père Valde versaient dans son bain, leur odeur, leur consistance.... leur couleur rouge, comme le sang ... les huitres que son grand père lui fit découvrir etc... Le nom du chat, Valde.. tout ses mots qui ramène le jeune incarcéré à une époque ou il connu un semblant de bonheur, de paix.. Avec l'aide du pasteur, ce jeune se confie et elle surfe sur sa religiosité pour mener son projet à bien. N'oublions pas que nous sommes dans les pays nordiques, ou la séparation de l'Église et de l'État n'existe pas, ou le religieux à un certain pouvoir, son mot à dire un peu sur tout y compris la ou à mon sens il ne devrait pas être.
Frederik Johansen joue le rôle du jeune psychopathe agressif est il la grande révélation du film.
"Søren Kragh-Jacobsen a fait un drame sombre sur la violence bestiale, profond esprit éclipse - et peut-être une semence de salut de l'âme.
«Es-tu fou?" Question protagoniste du film (Sofie Gråbøl). Pour qui elle répond complètement impassibles: "Non, je suis un prêtre!" Par Morten Piil


Le film est une interprétation libre d'une pièce de Per Olov Enquist, (Danemark) connu sous le titre "Dans la maison de grand - père." Le film met en scène le travail complémentaire de la psychologue et du pasteur mais finalement, c'est le pasteur qui réussie le mieux dans sa relation avec Frederick Johansen jeune révélation danoise de ce film qui joue son rôle de manière juste, sans en rajouter.
Dans sa critique du film Morten Piil souligne que les images montrant ce que les mots venaient d'exprimer est superflue . A mon sens les images soutiennent le poids des mots, particulièrement pour les spectateurs ne maniant pas le danois et les sous-titres n'étant pas toujours fidèle.. sans compter bien entendu, que le poids du visuel sert à ancrer les concepts.. Certains spectateurs pouvant justement être plus visuel que d'autres..


Je conseille ce film particulièrement pour la prestation de Sofia Gråbøls mais aussi pour celle de Frederik Johansen qui est un acteur qui promet.. On peut du reste le voir dans une production danoise plus récente du nom de Bedrag (titre original)

Solona
9
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le 7 juin 2016

Critique lue 590 fois

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Solona

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