J'aime les films où s'qu'ya des chansons de Nick Cave

Dans la famille de Tim, on a une particularité des plus étranges. Les hommes ont le don de remonter le temps pour revivre ou refaire quelque chose. Une capacité qui sera vraiment utile à Tim, vu son degré de maladresse. En gros, dès qu'il y a une connerie à ne pas faire, on peut être sûr qu'il la fait. Il trébuche au mauvais moment, il est incapable de se rendre compte à temps qu'une fille est amoureuse de lui, etc. Alors, être capable de recommencer, de rejouer une scène pour corriger ses erreurs, c'est du bonheur !
Mais ce don implique également des responsabilités. S'aider soi-même, c'est déjà lourd parfois, alors aider les autres en sus, ça fait beaucoup. Mais Tim est plein de bonne volonté.

Le film démarre vraiment à merveille. L'histoire racontée par Tim en voix off prend un rythme rapide et commence par la description d'une famille pour le moins originale et très attachante. Et en plus, le papa, c'est Bill Nighy, c'est vous dire si c'est bien !
Au sein de cette famille d'hurluberlus, Tim est parfaitement à sa place. Et même avec ses amis, puisqu'il semble avoir l'incroyable capacité d'attirer à lui tous les bizarres, les pas-finis et autres marginaux dont on se moque et qui sont seuls dans la vie. Le seul problème, c'est que quand il est plongé dans le monde réel, ça fait plus mal. Surtout pour se trouver une copine, ce qui semble être la priorité number one de Tim.
Les scènes s'enchaînent et déclenchent de bons fous rires. Tim et Charlotte, Tim au restaurant aveugle... Le Richard Curtis qui m'avait déjà bien convaincu avec Love Actually frappe à nouveau. Et on retrouve ici les qualités du cinéaste : dialogues vifs aux répliques bien senties, personnages décalés, sens du rythme...
...jusqu'au moment où le jeu des retours en arrière devient franchement répétitif. On arrive à les prédire : Tim veut faire les choses bien, il se plante et recommence. Et le jeu devient un peu ennuyeux.
Heureusement, la fin relève le niveau. D'abord parce qu'on y retrouve Bill Nighy, et ça, ça n'a pas de prix. Ensuite, parce qu'il y a une chanson de Nick Cave. Et surtout, le jeu des voyages dans le passé prend une autre dimension, plus émouvante.
En conclusion, un bon film, qui tourne un peu à vide mais qui sait faire naître des émotions.

[pour le plaisir, et surtout parce que j'adore Nick Cave, voici Into my arms, la chanson diffusée dans le film :
http://www.youtube.com/watch?v=FG0-cncMpt8 ]

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le 6 mars 2014

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SanFelice

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