Immortelle
4.1
Immortelle

Film VOD (vidéo à la demande) de Babak Payami (2016)

Voir le film

J'en attendais pas grand chose et c'est à peu près ce que j'ai eu.

Casting aux fraises, situations tellement vues et revues qu'on ne sait même plus comment les qualifier, BO inexistante/20. Sans originalité non plus, l'esthétique du film reste cependant sa meilleure carte, grâce surtout à une jolie gestion de la lumière, à laquelle l'actrice principale peut dire un grand merci parce que ça fait 90% de son taf à sa place. Honnêtement, pas de surprise de mon côté, même si j'ai voulu laisser une chance au film, parce que j'aime l'ambiance vampirique des décennies 2000 et 2010. Et il a bien ce petit côté presque suranné pour son année de sortie (2017) qui aurait dû me convaincre. Peut-être que ça a joué, vu que j'ai perdu une heure et demie sans vraiment le regretter autant qu'il le faudrait.


C'est une histoire candide, traitée niaisement, digne du talent d'un gamin emo de 14 ans qui a croisé Anne Rice dans une étagère, en a lu 20 pages et s'est dit que la réalité de la vie devrait ressembler à ça, plutôt qu'à la véritable et triste farce macabre où tout est réduit à des questions grossières de fric et d'image sociale, sniff sniff poète maudit sniff je peins pour exister et non n'existe pour peindre... Bref. Ça m'a rappelé les délires de ma propre adolescence, en juste plus con, avec mention spéciale pour toute une scène entre Max et son toubib où le dialogue enchaîne les conneries sans la moindre honte (je n'ai pu voir qu'une médiocre VF, c'est peut-être pour ça - ça arrive, après tout, les mauvaises traductions).

Heureusement, on esquive le trope de la fascination sauce Twilight, même si on passe trrrrrrèèès près. Mais tout va trop vite, on ne s'attache pas, on ne ressent rien et c'est tout juste si on comprend, même, parfois.


Plein de scènes inutiles. Plein d'incohérences et d'énormités. Ça aurait pu faire une jolie histoire sans trop de prétention, un bonbon pour les nostalgiques de leur âge tendrement romantique et torturé, une petite caresse sur les plumes de notre alter ego corvidé qui ne se lamente plus avec la même fierté classique, mais plutôt pour croasser tristement "Nevermore" au sujet de ces années plus ou moins lointaines où les films de vampires nourrissaient fantasmes et catharsis...

On voudrait toujours, même dans de modestes productions, retrouver cette saveur du temps perdu. Mais non. Bâclé. Mal foutu. Insipide. Tant pis pour Manhattan Undying.


Korp
2
Écrit par

Créée

le 21 juin 2023

Critique lue 29 fois

2 j'aime

2 commentaires

Korp

Écrit par

Critique lue 29 fois

2
2

D'autres avis sur Immortelle

Immortelle
Korp
2

J'en attendais pas grand chose et c'est à peu près ce que j'ai eu.

Casting aux fraises, situations tellement vues et revues qu'on ne sait même plus comment les qualifier, BO inexistante/20. Sans originalité non plus, l'esthétique du film reste cependant sa meilleure...

Par

le 21 juin 2023

2 j'aime

2

Du même critique