Depuis la fin de la saga Harry Potter, Daniel Radcliffe a eu le bon goût de nous faire oublier le petit homme à lunettes qu'il était. Il semble se poser les bonnes questions lorsqu'il s'agit de choisir ses rôles au théâtre et au cinéma: jeune homme collectionnant les échecs relationnels dans "What if", cadavre attachant dans "Swiss Army Man", et désormais agent infiltré dans un groupe de suprémacistes dans "Imperium". Son atout: sa fragilité qui facilite le processus d'identification du spectateur. Avec sa silhouette menue et son regard candide, Radcliffe est parfait pour ce rôle d'agent sous-estimé qui se retrouve enrôlé dans une mission qui le dépasse. De plus, le pitch est intéressant car il permet d'explorer certains mécanismes méconnus des mouvements suprémacistes encore actifs aux USA. Le résultat final, cependant, laisse à désirer: manque de rythme, longueurs, personnages secondaires caricaturaux, et j'en passe. Bref, vous l'avez compris: l'interprétation de Radcliffe représente véritablement la force d' "Imperium"!