Tout d'abord le film m'a fait rire rêvé et réfléchir sur le cycle absurde de l'Histoire, sur macartisme, sur openheimer et la bombe, la sur-enchère de l'armement, sur la difficulté du temps que passe : " Ces deux dernière année ont été difficile d'abord Marcus et puis Père. - Henri, nous arrivons à un age ou la vie cesse de nous donné et commence à nous reprendre" (oh putain que c'est beau)
Il est clair malgré tout que le film n'atteint pas la superbe des deux premiers, la patte des grands classiques inaltérables sur lesquels le temps n'a pas plus d'emprise que sur la forme olympique d'Harrison Ford.
Mais le troisième ne nous renvoyait plus non plus l'image iconique de l'aventurier mythique, L'intérêt du film se trouvant dans le regard réprobateur du père qui ne cesse de déprécier les action du héro jusqu'à lui rendre son statut d'indestructible machine
dans le dernier acte cultisime avec le tank, le temple et surtout la bénédiction paternelle qui change radicalement le sens des responsabilité de Indy qui se reconnait enfin plus fort entouré de sa joyeuse bande que seul face au danger.
Il est plus excitant de voir un héro se payer tout seul un camion bourré de vilain SS, manqué de mourir 40 fois et l'emporter in extrémis que de voir tout une joyeuse bande se fritté une colonne de jeep sans même risqué plus qu'une petite coupure sur la joue ou une lèvre qui saigne. Il est plus excitant également de voir le danger encouru dans le tumulus Précolombien du premier que de voir crapahuter Indy avec son mini-blouson noir en toute décontraction dans les tombes du 4. A croire que les Mayas n'étaient pas très portés sur les pièges !!!!!! Les décors de ces temples mais aussi ceux de la jungle et de l'université ont beau être magnifiques, ils manquent cruellement d' ouverture et de sex-appeal. La fin fort proche de celle du premier choque par son manque de théâtralité et par son aspect confiné. tout sent un peu trop le studio. On est loin des tournages exotiques en Tunisie ou au Sri Lanka.
Il reste que le film est une machine à rêve incroyable comme seul papa Spielberg sait en faire, voir la trop longue mais incroyable ouverture, que Harrison Ford reste un des mec les plus cool de cette planète, que le passage aux Russes et aux années 50 se fait sans heurt avec de surcroit un esprit cabot baigné de nostalgie. Car oui Indy 4 garde la vocation de la série celui d'un grand hommage au serials et au pulps des années 50, il suffit de voir Shia Laboeuf se balancer de lianes en lianes tel Johnny Veismuler. Indy reste malgré son grand age plus grand que toute les momies.