"Je me suis fait Mulholland Drive trois fois, Inland Empire peut pas être pire!"

Monumentale erreur! Si Lynch nous avait habitué à des délires psychédéliques bien malsains, on pouvait jusqu'à présent se rattacher à un semblant d'explication pouvant être qualifiée de rationnelle si on accepte de faire un compromis sur la définition de rationnelle. Ici, le premier quart d'heure suit un semblant de logique, on arrive à comprendre ce qu'il se passe et même vaguement à imaginer vers où le réalisateur veut en venir.

Puis tout part en couilles. Lynch a du plus se droguer que les héros de Las Vegas Parano faisant un concours avec le Grateful Dead pour nous pondre un enchainement de scènes comme ça. Bien que n'étant pas un film d'horreur, jamais un long métrage ne m'a angoissé à ce point de part son ambiance glauquissime et son absence de cohésion voulue.
Au bout d'un moment, on se dit "Bon, le film dure presque 3h, on doit bien en être à 2h de délire". Coup d'oeil sur la montre: ça fait pas 1h que notre cerveau est maltraité. Gloups.

Et ça continue, de pire en pire, s'enfonçant chaque minute un peu plus dans l'esprit dérangé de David Lynch. Au point que j'ai envisagé sérieusement durant la séance les deux hypothèses suivantes:
1) Je me suis endormi je fais un cauchemar
2) Je suis mort et c'est ça l'enfer (true story!)

Lorsque le film s'est enfin fini, je n'ai même pas profité du générique qui pourtant est une dernière séquence filmée, et que j'ai du fumer 2 cigarettes d'affilée pour que mes mains arrêtent de trembler. Et lorsque le lendemain s'est retrouvé devant moi un camion Pomona, j'ai cru faire une crise cardiaque.

Et pourtant je n'ai pas détesté ce film, qui n'en est pas vraiment un mais plutôt une oeuvre d'art moderne dérangée sur pellicule. Mais je ne l'ai pas vraiment aimé non plus. Je suis incapable de vraiment dire ce que j'en ai pensé. En tout cas il m'a touché au plus profond de mon être, et c'est à ça que l'ont reconnait une bonne oeuvre.


P.S: désolé pour le titre que seuls ceux qui ont fait un bac S peuvent comprendre, mais rien ne peut mieux résumer ce film.

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le 24 avr. 2011

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Tychus

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