Invincible par Lucas Perrier

Deuxième réalisation pour Angelina Jolie après Au Pays Du Sang Et Du Miel, celle-ci s'attaque à la vie de Louis Zamperini, coureur olympique qui fut emprisonné dans les camps japonais durant la Seconde Guerre mondiale et décédé l'année dernière. Le film débuté donc au camp d'aviation de Hawaii lorsque les américains se font tirer dessus et alterne avec des flash back de la vie du jeune Zamperini. La réalisatrice tombe alors un peu dans la facilité en n'évitant pas les poncifs habituels de l'histoire vraie et n'arrive pas très bien à choisir le fil de son histoire puisqu'en première partie elle alterne entre présent et passé à l'aide des flashbacks mais lorsque le destin fatidique des occupants de l'avion commence, la réalisatrice laisse tomber ce système de passé/présent pour se contenter de relater uniquement les faits survenus durant leur survie en mer et dans le camp. Cela crée une sorte de coupure dans le rythme du film puisque l'on aurait aimé en savoir plus sur la jeunesse du personnage et surtout de son parcours olympique, ici vaguement effleuré. Et c'est ainsi que le rythme du film tombe à plat et que l'on commence à compter les minutes qui nous sépare de la fin du film car la réalisatrice et les scénaristes, dont Joel et Ethan Coen tout de même, n'arrivent pas à exploiter les éléments qui s'offraient à eux à bon escient. On déplore donc des personnages secondaires mal exploités, en particulier ceux de Domhnall Gleeson et Garrett Hedlund, un montage pas très précis ne sachant pas s'il faut utiliser des éléments du passé ou non et tous les habituels clichés de l'histoire vraie, créant alors un rythme inégal, long et quelque peu ennuyeux. Néanmoins, il reste des éléments positifs au film. À commencer par la prestation très convaincante de Jack O'Connell, grande révélation du film qui tient ici une de ses plus grosse tête d'affiche. La réalisation d'Angelina Jolie et certes classique mais il y a des plans très réussis comme lorsque le personnage principal, à bout de force, doit soulever une poutre au-dessus de sa tête, scène présente sur l'affiche du film. Côté technique, on a droit à une superbe photographie, magnifiant les plans aériens comme les scènes de camps, ainsi qu'à des effets spéciaux réussis. Invincible n'est donc pas le grand film espéré, cumulant de nombreux défauts comme des bons, passant quelque peu à côté de son potentiel ce qui est dommage au vu de l'extraordinaire et éprouvante vie de Louis Zamperini. L'hommage aurait pu être d'une qualité supérieure.