Ca commence assez mal. Les deux jeunes voleurs (Olivier Martinez et Sékou Sall) ne jouent pas bien. On s'ennuie, on n'y croit pas trop.
Et... Montand est arrivé. Le maître donne une tout autre dimension au film. À son contact les deux jeunes montent même leur niveau de jeu (un peu).
Il y a donc ces itinéraires personnels, qui se croisent puis s’emmêlent. Le vieux, le jeune. Chacun cherche l’âme sœur de sa vie, entrevue il y a 40 ans ou deux semaines. Ils vont s'entraider, et évidemment s'enrichir mutuellement, pour finalement atteindre une certaine sérénité.
Il y a au-dessus du film le drame de la mort de Montand pendant le tournage, tragique, trop tôt (70 ans), et la polémique injuste en attribuant la responsabilité à Beneix, à tort. Pour la critique parisienne, qui majoritairement déteste Beneix, cela a dû être si tentant, et si facile.
Un gros regret que ce film n'ait pas être terminé dans de bonnes conditions. Dommage pour Beneix et sa carrière maudite.