Embarquement à bord du vaisseau IRIS. Les chefs de bord Gaspard et Xavier, vous souhaitent la bienvenue et vous conduiront dans leur propre rêve musicale. Les personnes souffrant d'épilepsie sont invités à rejoindre la sortie. Veuillez rester assis pendant toute la durée du trajet, et bon voyage !


Un voyage qui se fait en trois nuances : l'album Woman, le live Woman Worldwide, et enfin IRIS le film. Même si ce sont quasiment les mêmes musiques, le contexte d'écoute les fait évoluer. On les vit différemment, et chacun donne envie de passer de l'un à l'autre et de le (re)découvrir. De la même manière qu'entre l'album Discovery, et le film d'animation Interstella 5555, il ne passe pas tout à fait la même chose.
Et ce sous titre de 'space opéra'? on est d'accord sur le 'space', l'opéra non. Dans le sens où la narration se fait par un enchaînement de tableaux. Ce film tient en effet plus de la performance, d'un concert scénographié qui aurait également sa place dans un lieu d'exposition, allongé, à contempler le plafond comme évoqué dans l'introduction.
Dans ce voyage contemplatif, on s'imagine être un astronaute, en proie à la perte de gravité, en train de flotter dans un espace musicale et de lumières. M'évoquant d'ailleurs Les Planètes, l'œuvre classique pour grand orchestre de Gustav Holst. Ce moment où vous imaginez la musique que vous entendez... On tend alors vers une synesthésie, où on aurez très envie d'y ajouter la danse du public, car oui on trépigne de gestuelle, coincé sur son siège de cinéma.


En parlant de sensorialité, la valeur des couleurs y est ici bien pensée, passant de nuances de jaune d'or au bleu d'acier, rappelant cette connivence entre l'homme et la machine. Ce rapport est magnifiquement amené par des plans rapprochés sur les chaines et les enceintes, ou ces travelling sur les corps que ce soit les mains de Xavier ou le dos de Gaspard (Ma passion pour les plans de dos a bien relevé ce plan sur le blouson Justice). Les silhouettes du duo se découpant en ombres chinoises sur les nappes d’électronique et de lumières sont du plus bel effet. Le travail des couleurs chaudes et froides se fait tout du long, interrompu à juste titre, par la montée de Stress d'un rouge électrique.


Alors le sujet de cette (trop?) longue introduction - En effet comme la première partie avant la rock star que tu es venu voir, tu veux vite y passer. D'un autre côté, appréciant le duo français mais n'étant pas incollable sur le sujet, j'ai apprécié d'en savoir plus sur leur processus de création, et également de voir l'équipe derrière ce Space Opéra. De plus, comme Xavier le précise, ils cherchaient par ce film à capter un autre public peut être moins acquit. Donc oui ce sont 20 minutes de documentaire Arte, peut être mal placé dans ce film, d'autant qu'il y avait des images du film montré, comme l'aurait fait un teaser et ce n'était pas très adroit. Mais j'ai apprécié que le film se finisse sur des images de cosmos, et à choisir je préfère une bonne fin qu'un bon début, afin de partir sur une bonne impression, et ici sur mon petit nuage spatial.


Allez je vous laisse je vais revoir ma copie sur 2001 : L'Odyssée de L'Espace

Moriartea
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le 1 sept. 2019

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