Un Iron Man pauvre en fer
Ce troisième épisode est peut-être la preuve qu'un peu d'originalité peut nuire à un récit mythologique. En effet, "Iron Man 3" propose plusieurs choix intéressants et originaux: un traitement original du Mandarin, un emploi inédit de Pepper, un antagoniste solide et beaucoup de scènes sans armure. Mais l'essentiel est absent: le film manque de focus - l'enjeu dramatique n'est pas clair, pas plus que l'enjeu thématique.
Une scène, vers le début du film, laisse entrevoir ce qu'aurait pu être le film: Tony fait un mauvais rêve, Pepper se penche sur lui - une armure fait irruption dans leur chambre, incarnation métallique de l'inconscient de Tony. Mais cet enjeu potentiel, le dédoublement du héros, son anxiété. Pour tout dire, le problème que doit surmonter Tony, ses crises d'anxiété dues aux évènements représentés dans le premier volet d'Avengers, ne parvient pas à nourrir le film.
Déception, malgré le désir de saluer l'audace de certains choix.