Ca faisait trois cents soixante quatre jours qu’on n’avait pas vu de film produit par Marvel Studios. Et comme dirait Perceval dans Kaamelott : « C’est pas une sinécure de passer après Avengers » et pourtant il sait pas ce que ça veut dire sinécure. Et c’est justement le thème d’Iron Man 3 : comment revenir à une vie normale après les évènements de New York ? Bien sûr, quand je dis « vie normale », je parle de la vie normale d’un mec qui s’est construit une armure ultrasophistiqué.

Dans le film de Shane Black, on suit l’histoire d’un simple humain qui a fait équipe avec des dieux et des monstres pour stopper une armée d’extraterrestres, ce qui forcément laisse des séquelles. Tony Stark est paranoïaque, insomniaque, – et à peu près tout ce qui finit en « iaque » sauf peut-être « haleine de yack », il faudrait demander à Pepper – tout en restant un génie, playboy, philanthrope. C’est là que réside un des points forts de l’œuvre : plus axé sur la psychologie et les doutes du personnage que lors des deux précédents opus, elle reste drôle et en utilise à merveille toute la palette de jeux de Robert Downey Jr. Et des autres acteurs qui ont rejoint la distribution : notamment Ben Kingsley ou Guy Pearce.

Le scénario en lui-même est assez bien écrit. Même si en tant que lecteur de comics, il faut accrocher aux choix faits par le scénariste qui a souhaité s’en détacher. Le spectateur n’est donc pas face à une adaptation au sens où on l’entend habituellement mais à une vision différente de la bande-dessinée. Cela étant, le film semble tout autant inspiré de James Bond et Sherlock Holmes que d’Iron Man. Le film aurait pu s’appeler Tony Stark – Skyfall ou Tony Stark – Jeu d’Ombres si l’armure et les références à l’univers Marvel n’étaient pas omniprésentes.

Pendant toute la durée du film, on a cependant l’impression d’assister à une leçon de réalisation, peut-être parfois excessive et abusant à mon goût d’effets spéciaux explosifs. A vouloir imiter Joss Whedon en se centrant sur un seul « Avenger », Shane Black a plus tendance à tendre vers les Transformers de Michael Bay, et le spectaculaire devient par moment gênant. Mais Shane Black arrive à esquiver le Michael Bay en laissant le scénario passer avant le spectaculaire.

En conclusion, Iron Man 3 est spectaculaire, drôle, intéressant et bien écrit malgré quelques petits défauts. C’est un parfait lancement pour la Phase 2 de l’Univers Cinématographique Marvel.

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