C'est dans les années 50 que l'écrivain britannique Ian Fleming, imagine le personnage de James Bond. James Bond contre Dr No (Dr. No) est le sixième roman d'espionnage du romancier mettant en scène le personnage de l'agent 007. Il est publié le 31 mars 1958 au Royaume-Uni, sa traduction française paraît en 1960. Jusqu'alors réservées aux lecteurs de romans de gare, les aventures littéraires de l'agent secret de Sa Majesté passent du papier à la pellicule suite à l'intervention des producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli (EON, Everything or Nothing Productions) qui unissent leurs forces pour porter à l'écran l'espion britannique à la célébrité phénoménale. Produit avec un budget modeste de 1 million de dollars de l'époque, Dr. No a été un succès fracassant à presque 60 millions de dollars de recette mondiale. James Bond déjoue les plans diaboliques d'un savant mégalomane qui a établi ses quartiers sur une île des Antilles où il mène des recherches coupables. Un Bond premier du nom qui donne corps, muscles et charisme à cette Icône qui arrive tout doucement à soixante années de cinéma d'espionnage. Au smoking et au flegme tout britannique, avec l'Aston Martin brillante et son Walter PPK fumant, Bond est le héros d'une incroyable saga, qui a fait naître dans son sillage une galerie de Bad Guy d'anthologie, de jolies James Bond girls tout en nous entraînant dans les paysages les plus exotiques et les aventures les plus explosives. James Bond contre Dr No sort le 10 octobre 1962 au Royaume-Uni avec dans le rôle-titre le jeune Écossais Sean Connery (Pas de printemps pour Marnie, La Ligue des gentlemen extraordinaires) alors quasi-débutant, qui n'a que quelques films à son actif, a surtout le gros avantage d'accepter d'être lié à 007 pour cinq films. Le premier épisode de la plus longue saga de l'histoire du cinéma est réalisé par le vétéran Terence Young (L'Étrange Rendez-vous, Cosa Nostra) qui signa trois chapitres de la franchise Bond avec Connery, les deux autres sont Bons baisers de Russie en 1963 et l'excellent Opération Tonnerre en 1965.
Au casting international, nous retrouvons le sex-symbol des années 60, la sublime suissesse au bikini blanc, Ursula Andress (L'Idole d'Acapulco, Le Choc des Titans) et le numéro 8 du S.P.E.C.T.R.E. Joseph Wiseman (Viva Zapata !, L'Apprentissage de Duddy Kravitz), ainsi que Jack Lord (L'Homme de l'Ouest, Piège à San Francisco), Bernard Lee (Plus fort que le diable, Scotland Yard contre X), Anthony Dawson (Le crime était presque parfait, Marathon), Zena Marshall (Si Paris l'avait su, The Terrornauts), John Kitzmiller (Sans pitié, La Case de l'oncle Tom), Eunice Gayson (Zarak le valeureux, La Revanche de Frankenstein) et Lois Maxwell (Lolita, Vengeance secrète).


J'admire votre courage, mademoiselle...?


Trench, Sylvia Trench et j'admire votre chance, monsieur...?


Bond, James Bond.


James Bond, agent des services spéciaux britanniques, est envoyé en mission à la Jamaïque où le correspondant anglais et sa secrétaire ont été exécutés par une mystérieuse organisation. Dès son arrivée Bond échappe de peu à un attentat. Il fait la connaissance de son homologue américain, Leiter, agent du FBI, qui enquête sur les activités du docteur No, un asiatique propriétaire d'une petite île des environs, Crab Key, sur laquelle il est interdit d'aborder. Avec l'aide d'un pêcheur jamaïcain, Quarrel, James Bond s'aventure la nuit sur Crab Key…


Sergent veillez à ce qu'il ne se sauve pas !


Connery fut le premier à enfiler le smoking de James Bond, en vedette de six chapitres de la légendaire franchise mais en 1983, il remet le costume de 007 une dernière fois pour un épisode non officiel, Jamais plus jamais. Pour la petite histoire les producteurs pensèrent dès le début à Sir Roger Moore mais il passa à côté du rôle-titre suite à ses obligations contractuelles télévisuelles avec les séries Maverick & Le Saint qui le contraint de refuser, ce fut que partie remise, il entre enfin dans la légende en 1973. Dr.No fait enfin décoller la carrière de Connery, dont le contrat avec la Fox venait d'être rompu, faute de succès. À lui seul, il va imposer un style, mélange de séduction, de muflerie et de brutalité que les autres espions de cinéma adopteront. Ce premier Bond nous présente 007 meurtrier et décontracté, aussi à l'aise pour séduire une belle femme que pour tuer son adversaire. Pour sa première apparition, il s'acquitte de ces deux tâches avec panache et sans le moindre effort, à la poursuite du Dr Julius No qui sabote froidement et sans pitié le programme spatial américain. Un Bond qui inaugure avec panache la série qui mêle avec talent espionnage, exotisme et érotisme qui reflète parfaitement l’esprit d’aventure typique des sixties. Un autre élément-clé du film restera sans conteste la célèbre musique des compositeurs Monty Norman & John Barry, le James Bond Theme ou Under the Mango Three de Diana Coupland. Un épisode fondateur qui lança la vague mondiale de la Bondmania qui dure encore de nos jours.


Qu'est qui s'est passé ?


Ils allaient à un enterrement, sans doute.

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le 14 nov. 2018

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